La chasse aux moustiques s’intensifie en métropole à partir du 1er mai jusqu’au 30 novembre. Comme chaque année, l’Etat met en place un dispositif de surveillance et de lutte antivectorielle afin d’enrayer la propagation du moustique Aedes albopictus, le fameux moustique tigre, et les maladies qu’ils véhiculent comme la dengue et le chikungunya.
Mais cette année, les autorités sanitaires craignent et guettent l’arrivée du virus Zika, qui sévit en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Au 28 avril, 226 personnes revenant de zone de circulation du virus, dont 8 femmes enceintes et 1 cas de complications neurologiques ont été rapportés, selon le dernier point épidémiologique de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Deux cas d’infection par transmission sexuelle ont également été confirmés en métropole.
La menace de Zika dans l’Hexagone est d’autant plus présente que le moustique tigre est durablement implanté dans une trentaine départements (voir carte ci-dessous). Avec l’arrivée imminente du printemps, les larves de moustiques vont entrer en activité très bientôt. En janvier dernier, Anna-Bella Failloux expliquait à Pourquoidocteur qu’en une vie une femelle moustique pond environ 3 000 œufs, dont la moitié seront des femelles, seules à transmettre la maladie lors d’un repas de sang.
Source : Ministère des Affaires sociales et de la Santé
Le signalement, arme incontournable
C’est justement cette production massive d’insectes vecteurs qu’il faut éliminer, et le plus tôt possible. C’est pourquoi le dispositif de surveillance mis en place lors de ces 7 mois de traque s’organise autour de la détection et la suppression des gîtes larvaires, la surveillance des cas humains de dengue, chikungunya ou Zika et de la sensibilisation des populations résidants dans les zones où le moustique est actif.
Les personnes pensant avoir reconnu un moustique tigre, identifiable à ces rayures blanches et noires, peuvent faire un signalement sur le site internet www.signalement-moustique.fr ou sur l’application mobile IMoustique, disponible sur l’AppStore et sur Google play.
En outre, les particuliers sont invités à vider régulièrement voire éliminer les coupelles sous les pots de fleurs, et nettoyer les gouttières afin d’éviter l’eau stagnante, lieu de ponte favoris des moustiques. L’ajout de poisson dans les bassins est également une bonne solution car ils mangent les larves de moustiques.
Pour les personnes se rendant dans les territoires touchés par des épidémies de dengue, chikungunya ou de Zika, il est également vivement recommandé, en particulier aux femmes enceintes, d’utiliser des répulsifs et de porter des vêtements longs. A leur retour, si des symptômes apparaissent (fièvre, éruption cutané, douleurs articulaires), il faut continuer à utiliser ces produits afin d’éviter les piqures de moustiques, et limiter la transmission des virus.