La précarité touche les femmes de plein fouet. Publiée ce lundi, la synthèse de la FNARS (la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) a fait le point sur le nombre d’appel effectué au 115, le numéro dédié aux demandes d’hébergement d’urgence. Entre le mois de novembre et le mois de mars, 65 000 personnes ont composé ce numéro.
Parmi elles, près de 7 500 femmes seules. Un nombre en hausse de 13 % par rapport à l’hiver dernier (2014 - 2015). Une augmentation significative qui préoccupe la fédération.
Les jeunes femmes plus vulnérables
Outre leur nombre croissant, les femmes sont « proportionnellement plus jeunes que la population générale des appelants du 115 », détaille la Fédération dans son communiqué. A l’hiver de 2014 et de 2015, 28 % des femmes appelantes ont entre 18 et 24 ans. Mais comme l’explique la FNARS, cette tranche d’âge ne concerne que 16 % des appelants sur Paris et sur les 45 départements étudiés (1). Un chiffre qui inquiète la Fédération qui dénonce une « grave insuffisance des solutions d’hébergement (…) et de protection de ces personnes particulièrement fragiles ». De plus, une femme sans domicile fixe sur trois est accompagnée d’enfants avec ou sans conjoint, d’après l’INSEE.
Néanmoins, les chiffres de la FNARS montrent une diminution du nombre de demandes d’hébergements (-4 %). Plus de la moitié de ces dernières se soldent par des échecs, faute de place.
La Fédération appelle donc à la « nécessité la plus urgente de construire des logements très sociaux et d’ouvrir des hébergements (..) avec un accompagnement social ».
(1) La FNARS a recueilli les appels, demandes et réponses au 115 dans 45 départements ainsi qu’à Paris, au cours de l’hiver dernier 2015 - 2016.
