La Réunion est au bord du seuil épidémique pour la dengue. Entre le 18 et le 24 mars, l’Agence régionale de santé (ARS) Océan Indien a relevé 20 nouveaux cas autochtones sur l’île, portant à 120 le nombre de contaminations depuis fin 2015. Une accélération qui a conduit l’ARS à hausser le niveau d’alerte du plan ORSEC au 2B, qui correspond à un risque d’évolution vers une épidémie.
Les communes de Saint-Louis, Saint-Leu, Saint-Joseph, Le Tampon et Saint-Pierre sont les plus touchées par le virus. Dans son point sur la dengue du 27 avril dernier, l’ARS avait déclaré que les conditions actuelles de chaleur et d’humidité sont particulièrement propices au développement du moustique responsable de la transmission, Aedes albopictus ou moustique tigre.
Elimination des sites larvaires
Elle avait alors maintenu le plan ORSEC 2A, « identification d’une circulation virale modérée autochtone », et confirmé la mobilisation contre le développement des moustiques. Des recommandations avaient été données à la population pour participer à l’effort d’éradication : les insulaires avaient alors été appelés à éliminer les gîtes larvaires (gouttières mal nettoyées, petits récipients, déchets), à se protéger des piqûres et à consulter rapidement en cas de fièvre.
Le niveau 2B correspond au dernier palier avant le seuil épidémique. L'ARS apportera davantage de précisions sur la situation épidémiologique et le dispositif mis en place lors d'une conférence de presse ce mercredi 4 mai.
Stades du plan ORSEC épidémies (Source : ARS Océan Indien)