L’Agence nationale de santé publique française (ANSP) a vu le jour, sous un nouveau nom. Annoncée par le ministère de la Santé dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé, elle a été créée ce lundi sous l’appellation « Santé publique France ». Elle regroupe les domaines de compétence de l’Institut de veille sanitaire (InVS), de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), et de l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS).
Dans un communiqué, la nouvelle Agence présente les missions qui lui sont assignées : « l’observation épidémiologique et la surveillance de l’état de santé des populations, la veille sur les risques sanitaires menaçant les populations, la promotion de la santé et la réduction des risques pour la santé, le développement de la prévention et de l’éducation pour la santé, la préparation et la réponse aux menaces, alertes et crises sanitaires et le lancement de l’alerte sanitaire. »
Une agence pour les gouverner toutes
Ce regroupement intervient pour « assurer la continuité des actions de santé publique, de la surveillance de la santé des populations à la mise en place d’actions de prévention ou d’interventions en cas de situation sanitaire exceptionnelle ». Elle gèrera par exemple les crises sanitaires, les épidémies, les données sur les cancers ou les infections nosocomiales, les programmes de santé publique comme « Manger bouger », ou les inégalités de santé sur le territoire.
Dans sa loi santé, Marisol Touraine souhaitait moderniser le système de fonctionnement des agences françaises, à l’image des CDC américains, du Public health England britannique ou de l’Institut national de santé publique du Québec.
Le conseil d’administration (CA) de Santé publique France sera composé de son directeur général et de 26 représentants de l’Etat, de l’Assurance maladie, des professionnels de santé, des usagers, de collectivités territoriales ou du personnel. En attendant la désignation de ses membres, le Pr François Bourdillon, ancien directeur de l’InVS et de l’INPES, dirigera temporairement l’Agence. A terme, le CA sera appuyé d’un conseil scientifique et d’un comité d’éthique et de déontologie.