L’association Vaincre l’autisme est à l’origine du concept FuturoSchool, un « projet innovant qui a pour but de répondre aux besoins des personnes autistes au cas par cas, selon tous les degrés de handicap, tous les âges, toutes les situations sociales et avec pour objectif de reproduire ces écoles dans toute la France ».
Une initiative marquante mais le président de l’association, M’Hammed Sajidi, vient de débuter une grève de la faim. La raison ? Protester contre le manque de moyens pour développer des institutions spécialisées, à l’image de FuturoSchool.
Le ministère de la Santé muet
Le premier établissement reprenant le concept FuturoSchool a été crée dans le 11e arrondissement de Paris et prend en charge 12 enfants autistes. L’école se plaint d'être entravée dans son déploiement par l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, qui « peine à accepter cette école dans son système ».
Quant au ministère de la Santé, il resterait muet. Or, l’initiative se veut palier le manque criant d’institutions spécialisées en France. À ce sujet, Vaincre l’autisme indique avoir reçu pas moins de 310 demandes d’ouverture de FuturoSchool à travers la France. Ce retard en matière d'accompagnement des enfants autistes est régulièrement pointé du doigt, notamment en comparaison avec certains de ses voisins européens.
Prise en charge adaptée
L’établissement du 11e arrondissement de Paris propose à ses élèves des « solutions alternatives avec notamment des interventions dans le milieu ordinaire, permettant aux enfants de s’adapter aux différents milieux dans lesquels ils évoluent », explique Vaincre l’autisme dans un communiqué de presse. Chaque enfant y est encadré par un référent.
L’association souligne que FuturoSchool a été qualifiée d’établissement d’excellence, avec une haute qualité de prise en charge pour les enfants. En outre, les résultats sont probants pour ces 12 enfants et les 12 familles dont les enfants y sont placés « bénéficient désormais d’une qualité de vie incomparable », rappelle l’association.
Vaincre l’autisme a été crée il y a 15 ans pour défendre les droits des enfants affectés par cette maladie.