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Politique de santé mondiale

La direction de l'OMS briguée par Philippe Douste-Blazy

Par Ambre Amias

Le président d’Unitaid a officialisé sa candidature au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé. Le vote aura lieu en mai 2017.

Guillaume Paumier/Wikimedia Commons

Au terme de ses 10 années en tant que directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la chinoise Margaret Chan cèdera sa place en mai 2017. Le Français Philippe Douste-Blazy vient d’officialiser sa candidature pour la remplacer dans un entretien accordé au Journal du dimanche (JDD) : L’ancien ministre de la Santé (2004) sous les présidences de François Mitterrand et Jacques Chirac revient en politique après une décennie discrète.

« Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où 2 milliards d’êtres humains n’ont pas accès aux médicaments et aux vaccins essentiels, déclare le cardiologue dans le JDD. Voilà mon combat. Voilà pourquoi je suis candidat au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé. »

François Hollande comme soutien

L'ancien ministre des Affaires étrangères (204-2007) souhaite que la mondialisation de la société s’accompagne d’une « mondialisation de la solidarité ». L’actuel président d’UNITAID (depuis 2007)  fait valoir son expérience de presque dix ans à la tête de cette organisation dépendant de l’ONU et de l’OMS, chargée de faire baisser les prix des médicaments.

« Nous ne devons pas laisser aux seules forces du marché les problèmes de santé publique. À Unitaid, nous avons réussi à faire baisser de 80 % le prix des traitements contre le sida pour les enfants, et de 60 % le prix de ceux contre la tuberculose et le paludisme », rappelle l’ancien Ministre. Issue d’une entente entre les présidents français et brésilien Jacques Chirac et Lula, l’organisation tire ses fonds d’une taxe d’un euro sur les billets d’avion. En presque dix ans, 2,5 milliards d’euros auraient été récoltés.

Philippe Douste-Blazy affirme avoir « le soutien total du président de la République », qui est, d’après le candidat fraîchement déclaré, celle « d’un pays et non d’une personne ».