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« Donnez du souffle à votre coeur » . Tel est le slogan de l'édition 2016 de la Journée européenne consacrée à l'insuffisance cardiaque. Cette maladie chronique est encore mal connue du grand public, pourtant, elle concerne un million de personnes en France et près de 15 millions en Europe.
La progression de la maladie peut être ralentie par un traitement adapté, et des mesure hygiéno-diététiques. Mais un point crucial reste de poser le diagnostic le plus tôt possible. Et encore trop souvent, les patients n'osent pas parler à leur médecin des signes qu'ils jugent banals, et qui peuvent parfois être les premiers symptômes de la maladie.
L'essoufflement fait partie de ces signes trop souvent négligés. Beaucoup de personnes considèrent en effet qu'une perte de capacité respiratoire peut être liée à l'âge. Or une difficulté à reprendre son souffle qui s'installe de manière brutale ou plus progressivement doit être un signal d'alerte. « Il est fréquent que des patients rapportent des sensations d'étouffement, des difficultés à respirer, surtout durant la nuit, explique Arnault Galat, cardiologue à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil). La position allongée peut être particulièrement inconfortable, et certains patients doivent dormir le buste relevé ».
Ces difficultés respiratoires sont dues à la présence de liquide dans les alvéoles pulmonaires. « En cas d'insuffisance cardiaque, le cœur perd de sa capacité à se contracter ; il n'assure plus sa fonction de pompe correctement et le sang stagne, détaille Arnault Galat. Ceci provoque une augmentation des pressions dans le système pulmonaire et du plasma va passer à l'intérieur des alvéoles ».
Lors des « poussées » d'insuffisance cardiaque, l’œdème pulmonaire pourra être résorbé par un traitement diurétique, mais l'objectif est de limiter ces crises. En plus du traitement, une activité physique régulière et adaptée, ainsi qu'une alimentation pauvre en sel sont des aides efficaces.