En mai 2012, à Lyon, Mayline s’étouffait en mangeant une saucisse apéritive, plus connue sous le nom de « Knacki Ball ». Si le drame a été évité de justesse, la petite fille a dû subir des soins très lourds. Victime d’arrêts cardiaques et d’une embolie pulmonaire, elle a été plongée dans le coma pendant plusieurs mois. Son état s’est amélioré, mais Mayline a conservé un handicap.
Quatre ans plus tard, ses parents ont obtenu gain de cause devant les tribunaux. Le fabricant allemand Herta, filiale du groupe Nestlé, a été condamné à 250 000 euros d’amende. La société a été reconnue coupable de défaut d’information sur ses paquets, qui auraient dû mentionner les risques d’étouffements pour les enfants.
Quatre décès depuis 2008
De fait, les saucisses à pâte fine de type knacki (petites ou allongées) ne sont pas sans risque pour les plus jeunes. L’an dernier, après le décès d’un enfant de trois ans par étouffement, l’UFC Que Choisir mettait en garde les consommateurs sur les accidents en lien avec ces aliments. Depuis 2008, quatre décès sont à déplorer.
En mars 2015, la Fédération des industriels charcutiers traiteurs a demandé aux fabricants de faire figurer sur leurs produits une recommandation pour limiter les risques d’étouffement. Théoriquement, toutes les étiquettes doivent désormais comporter la mention suivante : « pour les enfants de moins de 4 ans, couper la saucisse dans le sens de la longueur, puis en tout petits morceaux, afin de prévenir les risques ».
