De la chaleur pour se sentir mieux. D’après une étude publiée dans la revue scientifique Jama Psychiatry, et présentée en marge de la conférence de la Société de Biologie Psychiatrique aux Etats-Unis, la lumière infrarouge améliorerait les états dépressifs. En augmentant la chaleur corporelle des patients de 40 %, les symptômes liés à la maladie serait sensiblement réduits, soutiennent les travaux, réalisés par des chercheurs de plusieurs universités américaines. En partant des résultats d’études antérieures qui prouvaient l’efficacité thérapeutique du soleil sur la dépression, les chercheurs se sont penchés sur l’influence de la chaleur infrarouge.
Pour ce faire, l’équipe de chercheurs a réunis 338 personnes entre février 2013 et mai 2015. Parmi elles, des participants ne présentant aucun trouble dépressifs, des dépressions douces à modérées et des patients touchés par une dépression sévère. Pendant près d’une heure et demi, les participants ont été exposés aux rayons infrarouges. La chaleur touchait en priorité leur torse et leurs jambes. Au terme d’une séance, leur température corporelle pouvait atteindre plus de 38,5 degrés. 14 autres participants ont été eux soumis à des tests placebo. Les chercheurs ont interrogés les participants avant et après les séances d’hyperthermie.
Activation de la sérotonine
Après une seule semaine de thérapie infrarouge, les chercheurs ont constaté que l’état des patients atteints de dépression sévère s’était sensiblement amélioré. Selon les auteurs de l’étude, « la chaleur qui stimule la peau active aussi des cellules productrices de sérotonine, qui modifient le fonctionnement du cerveau. Autrement dit, la chaleur transmise par la peau rend le cerveau heureux ». Pour les chercheurs, cette thérapie pourrait être envisagée dans l’amélioration des troubles dépressifs, en parallèle d’une thérapie médicamenteuse.
3 millions de personnes touchées chaque année en France
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la dépression constituera en 2030, la seconde cause de maladies liées au statut socio-économique dans le monde. En France, la maladie touche chaque année 3 millions de personnes âgées de 15 à 75 ans, parmi lesquelles deux fois plus de femmes que d'hommes.