Le 4 mai dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) Océan Indien avait haussé le plan ORSEC pour la dengue à la Réunion au niveau 2B, correspondant à un risque d’évolution vers une épidémie. De 120 cas autochtones alors, l’île en récence à ce jour 184. L’épidémie progresse toujours, avec 23 nouveaux cas enregistrés entre le 9 et le 15 mai.
Les communes de Saint-Louis, Saint-Leu, Saint-Joseph, Le Tampon et Saint-Pierre sont les plus touchées par le virus. Dans son point sur la dengue du 27 avril dernier, l’ARS avait déclaré que les conditions actuelles de chaleur et d’humidité sont particulièrement propices au développement du moustique responsable de la transmission, Aedes albopictus ou moustique tigre.
Zones touchées par le virus de la dengue (Carte Google Maps)
Un appel généralisé à la lutte contre le moustique
En raison de l’intensification de la circulation de la dengue, les autorités sanitaires ont mobilisé 140 agents de lutte contre la reproduction des moustiques, qui sont chargés d’éliminer les gîtes larvaires et d’améliorer la gestion des déchets, réservoirs de moustiques. Les agents communaux et le personnel médical sont formés à faire face à la propagation du virus.
La population est aussi mobilisée pour supprimer de leurs habitations toutes les réserves d’eau qui pourraient faire office de nid pour les larves. Les insulaires – notamment ceux qui sont infectés – sont appelés à se protéger des moustiques en portant des vêtements longs et en utilisant des répulsifs.
PACA sous surveillance
Du côté de la métropole, et comme tous les ans, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur est sous surveillance pour la présence du moustique tigre depuis le 1er mai. Si un cas de dengue est repéré, des mesures d'éradication vectorielle seront mises en place (destruction des gîtes, lutte chimique) autour des zones fréquentées par les personnes infectées.
La dengue est une maladie transmise par les moustiques, qui se manifeste par une fièvre d’apparition brutale accompagnée d’un ou plusieurs autres symptômes (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires ou musculaires, nausées, vomissements, etc.). Dans 2 à 4% des cas, le patient peut développer une forme sévère caractérisée par des manifestations hémorragiques majeures, un état de choc ou la défaillance d’un ou plusieurs organes.