Le drame a été évité de justesse. Une aide-soignante de 56 ans a été placée en garde à vue la semaine dernière à Bordeaux. Employée par une société d’aide à domicile, elle aurait drogué l’une de ses patientes, âgée de 91 ans à l’aide de sédatifs puissants. L’aide-soignante qui a reconnu en partie les faits, trouvait la victime trop « acariâtre », elle souhaitait que cette dernière « se calme », rapporte le journal Sud-Ouest.
Le goût d'orange de la chicoré
En août dernier, la vieille dame, préoccupée par le goût d’« orange » de sa chicoré avait alerté sa famille et ses proches. Pour tirer cette affaire au clair, la famille de la nonagénaire avait fait appel à la police. Après analyses, les enquêteurs ont découvert des traces de Tercian, un médicament indiqué dans les états psychotiques aigus, dans la poudre chicoré de la vieille dame. Des traces du médicament ont été également trouvées dans les cheveux de la victime, prouvant une exposition prolongée à la substance.
Des centaines d'ordonnances contrefaites
Poussant leurs investigations, les policiers de la délégation judiciaire de la Sûreté départementale de Gironde ont relevé des centaines d’ordonnances au nom de la victime, pour du Tercian et du Tramadol, un antalgique opiacé. Médicaments que son médecin traitant ne lui avait pourtant jamais prescrits. L’enquête s’est donc tournée naturellement vers l’aide-soignante. Cette dernière a avoué avoir contrefait des centaines d’ordonnances, également pour répondre à son addiction aux antalgiques puissants.
L’aide ménagère a également avoué avoir volé des chèques et utilisé les cartes de crédits d’autres personnes âgées. Elle sera prochainement présentée devant le tribunal de grande instance de Bordeaux pour répondre de ses actes.