L’épidémie de Zika ne s’essouffle pas. Depuis janvier dernier, le virus continue de se propager dans les régions où le moustique Aedes est implanté. Au 18 mai, 60 pays et territoires rapportent la circulation du virus par transmission vectorielle contre 58 la semaine précédente, et 10 ont observé des cas de transmission sexuelle, selon le dernier point de l’Organisation mondiale de la santé.
L’agence internationale indique que l’Argentine est le dernier pays à avoir recensé des cas autochtones. Jusque là, seuls des cas importés et des contaminations par voie sexuelle y avaient été rapportés. Actuellement touchée par une épidémie de dengue – virus transmis par le même vecteur que Zika -, l’Argentine mène des actions de lutte antivectorielle pour réduire la population de moustiques Aedes.
Plus d’un millier de cas de microcéphalie
En outre, l’Allemagne est le dernier pays a avoir déclaré son premier cas de transmission par voie sexuelle. Il s’agirait d’une femme ayant eu un rapport avec homme revenant de Porto Rico, zone où sévit actuellement l’épidémie.
Cet archipel américain est par ailleurs le dernier territoire à rapporter un cas de microcéphalie. Depuis le début de l’épidémie, cette complication congénitale ainsi que d’autres malformations neurologiques dues à l’infection ont été observées chez 1 414 fœtus ou nouveau-nés. La France n’est pas épargnée puisque 3 cas ont été recensés en Martinique.
Bien que le nombre d’infections semble décliner en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, la menace Zika n’a pas disparu. L’OMS estime, en effet, que le risque ne faiblit pas tant que le virus se propage dans les zones où le vecteur est présent. A 3 mois des Jeux Olympiques de Rio, l’agence onusienne ne baisse pas la garde. Une vigilance maintenue également en Europe, alors même que le risque est jugée faible ou modéré.