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Pembrolizumab

Mélanome avancé : l'immunothérapie confirme son efficacité

L’immunothérapie continue de livrer de bons résultats. Dans le mélanome avancé, le pembrolizumab fait passer la survie à 3 ans à 40 %, contre 10-20 % auparavant.

Mélanome avancé : l'immunothérapie confirme son efficacité  Goodluz/epictura




Elles sont encore rares sur le marché, mais les immunothérapies livrent des résultats qui ne laissent pas de doute sur leur efficacité. Dans le mélanome avancé, l’une d’entre elles permet de doubler la survie à 3 ans par rapport aux approches habituelles.
C’est le résultat du suivi à long terme de patients traités par pembrolizumab à l’Institut Gustave-Roussy (Villejuif, Val-de-Marne). Ses auteurs ont présenté leurs conclusions en préparation du prochain congrès de la Société Américaine d’oncologie clinique (ASCO) – qui se tiendra à Chicago (Illinois, Etats-Unis) du 3 au 7 juin.

40 % de patients en vie

655 malades atteints de mélanome avancé ont été suivis dans le cadre de cette étude. La plupart d’entre eux avaient déjà reçu d’autres traitements avant leur inclusion. Le pembrolizumab, en bloquant la protéine PD-1, permet aux lymphocytes T de remplir leur fonction immunitaire et s’attaquer aux cellules cancéreuses.

L’approche semble fonctionner, et sur le long terme, puisque 40 % des participants sont toujours en vie 3 ans après leur entrée dans l’étude, et 15 % ont atteint une rémission complète. Les autres traitements, eux, apportent une survie de 10 à 20 %.

« Le mélanome avancé représente un véritable défi, c’est pourquoi il est remarquable qu’une si grande part de patients bénéficient d’une survie à long terme grâce à ce traitement », se félicite Caroline Robert, principal auteur de l’étude.

Un coût élevé

Le pembrolizumab allonge aussi considérablement la survie. Avant l’apparition des immunothérapies, l’espérance de vie après le diagnostic était inférieure à 1 an pour un mélanome avancé. Dans le cadre de l’étude, les patients ont bénéficié d’une survie médiane de 2 ans. Le tout avec des effets secondaires relativement modérés : fatigue, démangeaisons et éruptions cutanées étaient les plus fréquents.

« En l’espace de quelques années, ces thérapies ont vraiment transformé les perspectives des patients atteints d’un mélanome et également de nombreux autres cancers difficiles à traiter », estime le Dr Don Dizon, porte-parole de l’ASCO.
Mais ce changement de paradigme ne sera pas sans conséquences pour l’équilibre de l’Assurance maladie. A lui seul, le pembrolizumab coûte 12 500 dollars par malade et par mois. Et ce n’est pas la seule immunothérapie à être en phase d’essai clinique. Ce prix élevé a d’ailleurs poussé la Ligue contre le cancer à lancer une pétition.

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