Présenté fin 2015 par Marisol Touraine, le plan anti-déserts médicaux du gouvernement a été nommée « Pacte Territoire Santé 2 ». Il comprenait notamment la création de 200 maisons ou centres de santé supplémentaires. Une proposition reprise par le Premier ministre vendredi dernier.
Dans le cadre du troisième Comité interministériel aux ruralités qui s'est tenu ce jour-là à Privas (Ardèche), Manuel Valls, accompagné de Marisol Touraine, a affiché la volonté gouvernemental de développer significativement ce réseau. Lors d'un discours il a confié : « Nous avons développé un réseau de près de 800 maisons de santé, dont 11 en Ardèche. Ces premières implantations sont un vrai succès. Il y a une demande croissante pour de telles structures ». « C’est pourquoi nous avons décidé de porter à 1 400 le nombre de maisons de santé sur l’ensemble du territoire », a-t-il ajouté.
Des bourses à l'installation
L'exécutif veut atteindre ce chiffre d'ici 2018, ont précisé au Quotidien du médecin les services de Jean-Michel Baylet, ministre en chargé de l'Aménagement du territoire et de la ruralité. Et pour inciter les jeunes médecins à venir exercer dans les les déserts médicaux, le locataire de l'Hôtel Matignon (Paris) a promis 800 bourses supplémementaires dans le cadre des contrats d'engagement de service public (CESP). Ils offrent aux étudiants et aux internes en médecine, ainsi qu'en odontologie, une allocation mensuelle de 1 200€. En contrepartie, une fois diplômés, ces professionnels s’engagent à exercer à temps plein dans une zone déficitaire durant un nombre d’années équivalent à la durée de versement de la bourse (avec l’obligation de pratiquer les tarifs conventionnés).
A ce sujet, Manuel Valls a rappelé que 1 750 contrats de ce type avaient déjà été proposés à des jeunes médecins. Il a cité l'Ariège comme un exemple, puisque là-bas, ce dispositif a permis a deux praticiens de venir s'installer dans le département.