« Vérifiez votre fréquence cardiaque en un clin d’œil et évaluez votre effort pour ajuster vos exercices sur le moment », c'est ce que propose la société Fitbit avec ses bracelets connectés FitBit Surge et Fitbit Charge HP. Cependant, trois plaintes on été déposées aux États-Unis contre l'entreprise américaine. Ses capteurs ne seraient pas fiables pour mesure le rythme cardiaque.
Le fait que FitBit expose ses bracelets comme de véritables outils de mesure et non comme de simples objets connectés pose problème. En incitant les personnes à « ajuster leur exercice » selon le rythme affiché, les sportifs peuvent être poussés à aller au-delà de leurs limites réelles, et donc se mettre en danger.
Le site internet The register a rapporté qu'une étude a été demandée par les plaignants, pour évaluer la fiabilité de la technologie PurePusle, utilisée dans les deux bracelets. Elle montre que les capteurs des bracelets électroniques auraient en effet tendance à sous-estimer le rythme réel lors d'un effort physique.
43 volontaires testés
Les deux scientifiques ayant répondu à la demande des plaignants, Edward Jo et Brett Dolezal, ont constaté un écart important entre le rythme réel du cœur, mesuré par un électrocardiographe (certifié par les autorités sanitaires), et celui que les bracelets connectés affichaient lors des séances d'exercices physiques.
Les tests ont été faits sur 43 volontaires, et pour certains d'entre eux un écart allait jusqu'à 23 battements par minutes sur le modèle FitBit Surge. Les chercheurs ont aussi observé qu'un bracelet porté à chaque bras ne mesurait pas la même fréquence cardiaque.
Mis en cause par des médecins
Selon le site numérama.com, la fiabilité de la technologie PurePusle a été aussi remise en question en avril dernier par des urgentistes. Ils ont remarqué, lors de la prise en charge d'un patient victime d'une crise cardiaque, un écart notable entre le nombre de pulsations affiché sur le bracelet électronique et celui indiqué par les appareils médicaux.
Cependant, la méthodologie employée par les deux chercheurs peut aussi poser problème. Le nombre de volontaires ayant participé à l'étude est faible, et chacun n'a été testé qu'une fois.