Huit ans après sa disparition, Yasser Arafat fait de nouveau parler de lui. La dépouille de l’ancien leader palestinien a été exhumée ce matin à huis clos à Ramallah en Cisjordanie « Cette procédure, explique le Parisien, fait suite à l’ouverture d’une instruction judiciaire en France pour assassinat. Sa veuve, Souha Arafat, est convaincue que son mari a été empoisonné.
Le 11 novembre 2004, Yasser Arafat s’est éteint à l’hôpital militaire de Percy à Clamart où il avait été transféré de la Mouqataa, le quartier général de la présidence de l’Autorité palestinienne. Les circonstances exactes de sa mort restent mystérieuses mais la thèse de l’empoisonnement a été relancée après la diffusion d’un reportage en juillet de la chaîne qatarie Al-Jazira. L’Institut de radiophysique de Lausanne aurait retrouvé des traces anormalement élevées de Polonium 210 sur les effets personnels de l’ancien chef de file palestinien. Découvert par Marie Curie en 1898, cette substance présente dans l’uranium est utilisée comme source de rayonnement en médecine. Un produit hautement toxique à dose infime et qui a fait déjà la Une des journaux en 2006. Il a servi à empoisonner Alexandre Litvinenko, l’adversaire du président Vladimir Poutine.
Les experts du laboratoire suisse, trois juges français et des spécialistes russes, dépêchés à Ramallah, devront veiller au bon déroulement des opérations. « Les prélèvements seront ensuite analysés dans des laboratoires des trois pays impliqués, précise le Parisien. Les résultats devraient être connus dans plusieurs mois ». Mais rien ne dit que cette expertise servira à confirmer ou à infirmer la thèse de l’empoisonnement. « Le polonium 210, souligne le site du Nouvel observateur, est connu pour rapidement se décomposer et les experts sont divisés quant à savoir si les échantillons restants seront suffisants pour les tests nécessaires ».
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