La Haute Autorité de Santé (HAS) s’engage pour une meilleure dentition des Français. Dans un récent avis, l’agence sanitaire prend position pour la prise en charge de toutes les formes de bridges dentaires. Ces appareils, destinés à remplacer les dents manquantes, sont importants pour la santé bucco-dentaire, mais aussi psychologique des patients.
284 000 bridges posés
Les adultes français ont 1,3 dent non remplacée en moyenne, selon une étude réalisée par l’Insee en 1991. Les conséquences sont assez lourdes puisque cela peut occasionner des migrations dentaires ou des troubles de la mastication. Les problèmes peuvent être plus larges : la HAS souligne que la dénutrition et les trouble de l’élocution ne sont pas rares chez les personnes à qui une ou plusieurs dents manquent. L’impact psychologique est au moins aussi important, avec une baisse de l’estime de soi souvent observée.
Dans ces conditions, une bonne prise en charge des options thérapeutiques est nécessaire. C’est pourquoi la HAS a été saisie du dossier. Il faut dire que le marché est conséquent : en 2003, 284 000 bridges ont été posés.
Un fort reste à charge
A l’heure actuelle, seul un type de bridge est pris en charge par l’Assurance maladie : le bridge dit « de trois éléments », qui suppose la présence de deux dents adjacentes et d’un élément intermédiaire. Mais trois autres types de bridges sont possibles : les bridges collés, en extension, ou une combinaison des deux. Le bridge collé est indiqué lorsqu’une dent a été perdue et que les dents adjacentes sont saines et peu abîmées. La technique dite « en extension » permet de ne s’appuyer que sur une dent, elle s’avère intéressante pour les personnes ayant une dentition en mauvais état.
En cela, ces méthodes offrent une alternative dans la prise en charge des patients souffrant de troubles dentaires. Elles sont aussi peu invasives, simples et durables, et permettent d’intervenir à nouveau si besoin. La HAS propose donc d’élargir les modalités de prise en charge par l’Assurance maladie et les complémentaires santé. Elle ne statue pas sur le coût en revanche. Le seul bridge autorisé à ce jour induit un fort reste à charge : la base du remboursement est fixée à 279,50 € et s’élève à 70 %. Mais les honoraires pratiqués sont libres.