Les Américains fument de moins en moins. 15 % de la population des Etats-Unis consomme des cigarettes. Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies ont révélé les données préliminaires du dernier sondage national. Elles soulignent la politique efficace de l’Etat fédéral contre le tabagisme.
Interdit au moins de 18 ans
En l’espace d’un an, la part d’Américains qui fument est passée de 16,8 % à 15,1 %. Un recul qui poursuit la tendance marquée depuis 1997. A cette époque, un quart des habitants du pays fumaient. En France, c’est un tiers de la population qui fume.
En revanche, la répartition outre-Atlantique ne varie pas : les hommes sont toujours plus nombreux que les femmes à griller des cigarettes (16,7 % contre 13,6 %).
Source : CDC
Le rapport préliminaire ne fournit pas d’explication ou d’analyse à cette régression continue. Elle couronne toutefois une politique antitabac stricte de la part des Etats-Unis. La dernière avancée dans ce domaine date du mois de mai : l’Autorité du médicament et des denrées alimentaires (FDA) a interdit la vente de produits du tabac aux moins de 18 ans. Les personnes âgées de moins de 26 ans, elles, doivent présenter une pièce d’identité avec photo si elles veulent en acheter.
50 ans de lutte anti-tabac
De plus, 25 Etats ont interdit la cigarette sur les lieux de travail, dans les restaurants et les bars et une campagne de publicité a été lancée en 2012. 184 villes ont aussi adopté les plages sans-fumeur et 901 municipalités les parcs sans tabac – suivant l’exemple de New-York. A ce titre, le poumon économique du pays sert en quelque sort de modèle sur la santé publique. Ainsi, en 2015, les ventes ont atteint un plancher record. L’arrivée sur le marché des cigarettes électroniques peut avoir accéléré la tendance.
Mais l’alerte sur les produits du tabac est plus ancienne. Elle a précisément un demi-siècle, lorsque le chef des services de santé Luther Terry a établi officiellement le lien entre tabagisme et cancer du poumon. Depuis, les différentes législations auraient permis de réduire de 8 millions le nombre de décès prévus.