A une douzaine de jours du coup d’envoi de l’Euro 2016 en France, voilà une nouvelle qui pourrait rassurer quelques supporters particulièrement zélés. Lors du congrès de l’Académie européenne de neurologie, des chercheurs portugais ont présenté les résultats d’une étude originale. Ils ont montré que les émotions parfois intenses ressenties par les vrais fans n’apportaient pas de risque supplémentaire d’accident vasculaire cérébral (AVC) pendant les matchs.
De nombreuses études suggèrent pourtant que le stress ressenti pendant les rencontres cruciales peut déclencher des crises cardiaques ou des AVC chez des personnes à risque. Ici, les chercheurs sont arrivés à une conclusion différente en étudiant les admissions à l’hôpital autour des villes abritant des matchs de football des trois principaux clubs portugais.
Les jours classiques, lorsqu’aucun match n’était programmé, ils ont relevé en moyenne 52 AVC. Des statistiques qui s’élèvent à 72 pour les jours de matchs, et ceux qui suivent.
L’enthousiasme est sûr
Un écart qui n’est pas significatif, selon le Dr Claudia Borbinha de l’hôpital Egas Moniz de Lisbonne, responsable de l’étude. « Le nombre absolu d’AVC pendant les matchs de football peuvent être plus élevés, mais ils ne sont pas représentatifs d’une situation hors normes, a-t-elle expliqué. Nos données ne révèlent pas d’indication significative d’une corrélation entre l’enthousiasme pour le football et un risque accru d’AVC. »
— philippe (@philousports) 28 mai 2016
Et si c’est vrai pour la ferveur footballistique portugaise, particulièrement intense, il est probable qu’elle se vérifie à peu près partout ailleurs. Pas de risque donc pour les supporters français, qui seront sur le pont d’ici quelques jours.