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QUESTION D'ACTU

Rencontre : qui fait le premier pas ?





On a beau se dire que les hommes et les femmes sont sur un pied d’égalité, il traîne toujours quelque part l’idée qu’en amour, l’initiative revient aux hommes. A eux de se diriger résolument vers le bar, l’œil fier, la mine triomphante, le torse en avant et de lancer avec une pointe de séduction «  vous prenez un verre, Beauté ? ».
Normal, la beauté en question est seule, accoudée au zinc, et elle attend l’amour. Le mythe du prince charmant qui vient délivrer la princesse de son ennui n’est pas mort. De fait, il est moins facile d’imaginer la situation inverse, la princesse conquérante, le chemisier déboutonné, la poitrine en avant, qui se dirige d’un pas félin vers le même bar et demande «  tu prends un verre, baby ? ».

Difficile ? Et pourtant, si l’on en croit ce sondage TNS SOFRES pour Meetic (1) les femmes sont de plus en plus nombreuses à prendre les commandes pour un rendez-vous amoureux. Elles sont 40 % à reconnaître ( même si c’est timidement ) avoir déjà invité un homme alors que deux hommes sur trois déclarent avoir été invité par une femme.
Un décalage qui montre que la démarche existe mais que les intéressées n’osent pas vraiment s’en vanter non plus. Ce sondage a été effectué à l’échelle européenne. Et la surprise vient des Italiennes. Ce sont les plus entreprenantes  : 75 % des Italiens disent avoir été invités par une femme ( un mythe qui tombe !)  énorme, comparé aux 59 % seulement des Français . Les Françaises seraient-elles plus timorées ? Plus romantiques ? Plus « tradi » ?

La question de l’addition. Il s’installe toujours un petit moment de flottement délicat lorsque l’addition arrive, posée ostensiblement du côté mâle par le serveur. Que faire alors ? Baisser timidement les yeux vers ses pieds en attendant que Monsieur règle la note ? Faire semblant de vouloir partager ? Insister fermement en disant que non, chacun règle sa part, c’est normal, on assume l’égalité des sexes ? Rire et proposer d’inviter le garçon parce que des millénaires de machisme, c’est fini ?

Les chiffres sont implacables (1) : seulement 36 % des Européens interrogés estiment qu’il est devenu normal aujourd’hui que les femmes paient l’addition lors d’un premier rendez-vous. A l’arrivée de la note, 68 % des Françaises souhaitent avoir la liberté de choisir mais apprécient que l’homme mette la main au portefeuille. L’Espagne est le seul pays à estimer majoritairement qu’il est légitime qu’une femme paie l’addition : 60 % des Espagnols l’affirment en tout cas.

Qui parle le premier de sexe ? On imagine bien la situation, on est donc tous les deux au bar ( ou au restaurant…), on a passé un merveilleux moment, on est un peu grisé par les Mojitos et il flotte dans l’air un parfum de sensualité. L’affaire est bien engagée. Oui mais qui va prononcer la phrase fatale, celle qui ponctue toute une soirée de découvertes et d’efforts : « on va chez toi ou chez moi ? ».
Il faut croire que la révolution sexuelle est vraiment passée par là. 84 % des hommes se disent à l’aise avec le fait qu’une femme soit la première à lancer le sujet ! Ils ne se sentent pas du tout remis en question sur leur territoire, les chasseurs acceptent très volontiers d’être chassés.

Et les femmes ? Eh bien pour elles, c’est encore un peu touchy. 29 % des Françaises seulement prennent l’initiative de l’invitation aux ébats. Les Italiennes sont plus décomplexées. Encore. 55 % d’entre elles parlent en premier de l’obscur objet du désir. Et les filles du nord ? Vous pensiez qu’elles étaient forcément à l’aise avec le sexe ? Voilà un autre mythe qui tombe : 22% des Néerlandaises seulement osent aborder les premières cette question.

Et l’amour dans tout ça ? Nul ne peut présager de ce qui adviendra d’une première rencontre… peut-être s’achèvera-t-elle le soir même ou le lendemain, peut-être mènera t-elle vers un ailleurs commun ? Mais au fond, ce qui importe pour réussir un premier rendez-vous, c’est l’échange et la réciprocité du don de soi. L’un peut payer, l’autre écouter, parler, montrer de la bienveillance ou de la complicité, prendre l’initiative ou pas.
L’important, c’est de donner quelque chose pour ne pas repartir vide de soi et de l’autre. C’est de recueillir pleinement la promesse du moment.

(1)  Réalisé en 2015 auprès d’un échantillon de 9251 célibataires de 18 à 65 ans en Europe

(2) Le même sondage Meetic

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