De la difficulté d’arrêter de fumer… et de sa nécessité, aussi. L’institut Opinon Way a mené un sondage sur une population de 352 patients atteints de maladies respiratoires, pour le compte de la FFAAIR (Fédération Française des Associations et Amicales de malades, Insuffisants ou handicapés Respiratoires). Les résultats rappellent à quel point la cigarette exerce un pouvoir addictif sur ses victimes qui tentent de s’en débarrasser.
74 % de fumeurs chez les patients BPCO
Sur l’ensemble des patients interrogées, 46 % souffrent de BPCO, 43 % d’apnée du sommeil, 20 % d’asthme, 3 % de fibrose pulmonaire, 1 % de sarcoïdose et 20 % d’autres maladies. Parmi ce groupe, 51 % sont d’anciens fumeurs et 8 % fument toujours malgré leur maladie, précise la FFAIR dans un communiqué intitulé « Ces insuffisants respiratoires issus du tabagisme ». Le plus fort historique de fumeur se retrouve parmi les personnes atteintes de BPCO (74 % sont d’anciens fumeurs).
Par ailleurs, « tous ces malades ont été très largement exposés au tabagisme passif, au travail (49 %), à leur domicile (44 %) ou en d’autres lieux (restaurant, café etc.) pour 44 %. Pour près de la moitié des répondants (48 %) cette exposition au tabagisme passif a duré plus de 20 ans et pour 70 % plus de 10 ans ».
Une fois ce portrait peint, les auteurs du communiqué livrent les résultats de l’étude sur le sevrage. Ainsi, 93 % des répondants ont tenté d’arrêter de fumer. Ceux qui y sont parvenus ont dû s’y reprendre à plusieurs reprises (3,5 en moyenne) pour y parvenir.
L’étude met également en avant un manque d’accompagnement par des professionnels de santé, ressenti par la grande majorité (81 %) des répondants. « Si 61 % avancent que la volonté suffit pour arrêter de fumer, ils sont 78 % à se sentir un peu seuls et perdus par rapport aux accompagnements existants ».
Au final, seuls 64 % des fumeurs « repentis » ont bénéficié d’une aide pour arrêter de fumer, et la même proportion a jugé cet accompagnement très satisfaisant. « En conclusion, les fumeurs veulent un accompagnement médical plus organisé, avec l’identification d’un responsable unique (49 %), des consultations dédiées à l’arrêt du tabac (52 %) et le remboursement des produits de sevrage tabagique, qui lèverait de multiples freins et motiverait très certainement de nombreux fumeurs à arrêter de fumer », conclut le communiqué.