Alors que le Brésil doit déjà faire face à une épidémie de Zika, le pays doit aussi gérer une épidémie de grippe A meurtrière. Depuis janvier, 679 personnes infectées par le virus H1N1 sont mortes, soit 633 décès supplémentaires par rapport à début avril. Ce dernier bilan des autorités brésiliennes, bien plus élevé que celui de l’an passé, inquiète à deux mois des Jeux Olympiques.
Au 23 mai, le ministère de la Santé a recensé 3 518 cas, et près de 700 morts, contre 36 décès en 2015. Le sud-est du pays, notamment l’Etat de Sao Paulo, est la région la plus touchée avec 310 morts. L’Etat de Rio de Janeiro, qui accueillera les JO, enregistre une trentaine de décès.
Un pays pris par surprise
Jusqu’à cette année, le virus H1N1 n’était apparu qu’entre mai et juillet, au moment où les températures sont les plus fraîches dans le pays. Mais cette fois, le virus a été détecté dès février, prenant de court les autorités sanitaires. Les raisons de cette arrivée précoce sont encore inconnues, mais les spécialistes supposent qu’il a été introduit par des voyageurs revenant dans l’hémisphère nord.
A quelques semaines du début des Jeux Olympiques, le Brésil doit donc contrôler la propagation de la grippe A et du virus Zika. Arrivé en 2015, ce virus transmis par le moustique Aedes aurait déjà infecté plus d’1,5 millions de Brésiliens. Mais les autorités se veulent rassurantes. Elles estiment que la menace Zika aura quasiment disparu en août prochain, en raison de la baisse des températures qui devrait avoir raison des moustiques.