Le virus de la dengue continue de circuler sur l’île de la Réunion. Alors que l’épidémie semblait s’affaiblir, 16 nouveaux cas autochtones ont été recensés la semaine dernière. Au total, depuis fin 2015, 209 cas autochtones de dengue ont été identifiés. Mais « le nombre réel de cas dans l’île est probablement largement plus élevé étant donné que les patients infectés ne donne pas systématiquement lieu à une consultation », indique l’ARS Océan Indien.
A présent, 9 communes de l’île sont touchées par l’épidémie, de manière persistante (Saint-Louis, Saint-Leu, Saint-Joseph et Saint-Pierre, le Tampon) ou débutante (Saint-Paul, Saint-Denis, les Avirons, Trois Bassins).
Source : Point épidémiologique, Cire Océan Indien
Face à la circulation active du virus, l’ARS a décidé d’activer le niveau 2B du plan Orsec de lutte contre les arboviroses le 4 mai dernier. Ceci a alors permis d’intensifier la lutte contre le moustique Aedes, vecteur du virus de la dengue. En plus des 140 agents mobilisés pour détruire les gîtes larvaires et autres réservoirs de moustiques, les autorités ont mis en place des formations à destination des agents communaux et du personnel médical afin de limiter la propagation du virus.
Les habitants mobilisés
« Pour éviter la survenue d’une épidémie sur le territoire, la mobilisation de la population aux côtés des acteurs publics et associatifs est indispensable », souligne l’ARS. Les habitants de l’île de la Réunion sont appelés à supprimer de leurs domiciles toutes les réserves d’eau qui pourraient faire office de nid pour les larves. Les insulaires – notamment ceux qui sont infectés – sont appelés à se protéger des moustiques en portant des vêtements longs et en utilisant des répulsifs.
La dengue est une maladie infectieuse qui se manifeste par une fièvre d’apparition brutale accompagnée de maux de tête, douleurs articulaires ou musculaires, nausées, ou des vomissements. Dans 2 à 4 % des cas, le patient peut développer une forme sévère caractérisée par des manifestations hémorragiques majeures, un état de choc ou la défaillance d’un ou plusieurs organes. Dans le monde, 390 millions de personnes seraient infectées par ce virus chaque année.