L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de déclarer, dans son communiqué de presse, la fin de l'épisode d'Ebola qui avait débuté en mars dernier en Guinée. Le pays vient de passer 42 jours sans nouveaux cas depuis le second test négatif sur le dernier patient, soit deux fois la durée maximale d'incubation du virus.
Un risque de nouveaux cas réel
La source de l'infection du dernier épisode de contamination n'a pas été clairement identifiée, mais selon l'OMS elle serait « vraisemblablement » liée à une exposition aux liquides corporels infectés d'un survivant. Toujours d'après l'agence onusienne, le risque que de nouveaux cas surviennent est bien réel.
C'est la deuxième fois que l'OMS annonce la fin de la transmission du virus en Guinée. Le 29 décembre 2015, la première annonce n'avait tenu que quelques heures avant que le pays découvre deux nouveaux cas sur son territoire. Durant le dernier épisode de l'épidémie, sept cas confirmés et trois autres probables auraient été enregistrés entre le 17 mars et le 6 avril. « Nous devons continuer à être vigilant pour nous assurer que nous détecterons rapidement des nouveaux cas », a affirmé le Dr Abou Beckr Gaye, représentant de l'OMS en Guinée.
11 300 mort en 3 ans
Le pays, qui a déclaré la fin de la transmission du virus sur son territoire, entre maintenant dans une phase dite de « surveillance soutenue » de 90 jours. Celle-ci a pour objectif de détecter rapidement des nouveaux cas susceptibles de se déclarer en raison d'une chaine de transmission qui n'a pas été décelée, de surveiller la réintroduction du virus à partir d'un réservoir animal, ou bien la réémergence de virus qui auraient persisté chez une personne ayant survécu à Ebola.
L'OMS a officiellement annoncé, le 29 mars, que l'épidémie d'Ebola ne constituait plus une « urgence de santé publique de portée internationale », ce qui a mis fin à la procédure d'urgence décrétée en août 2014. Depuis son début en septembre 2013, l'épidémie qui a commencé au sud de la Guinée, en Sierra Leon et au Libéria, a fait 11 300 morts.