ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Un enfant sur trois souffre de surpoids en Europe

Obésité infantile

Un enfant sur trois souffre de surpoids en Europe

Par Caroline Delavault

En Europe, un tiers des enfants sont en surpoids et les soins ne sont pas adaptés à ces patients de plus en plus nombreux, dénonce un rapport   

Epictura/Dementevajulia

Selon un rapport de l’Unité Européenne de Gastroentérologie (UEG), les jeunes Européens sont de plus en plus concernés par le surpoids et l'obésité ; un sur trois est concerné. Parmi eux, 20 à 30 % seraient aussi touchés par des maladies inflammatoires de l’intestin. Or le diagnostic est long, souvent près de cinq ans. La stéatose hépatique non-alcoolique (NASH) n'épargne pas les petits Européens, elle est devenue la cause la plus fréquente de maladie chronique du foie chez les enfants et adolescents.
Face à ce constat, les auteurs dénoncent un manque de structures de santé adaptées à la prise en charge de jeunes patients.  

 

Des structures de santé inadaptées 

« Dans toute l’Europe, nous avons des experts pédiatriques de premier plan et de nombreux centres d’excellence. Cependant, ceux-ci ne sont pas assez nombreux et ne peuvent actuellement pas répondre aux besoins des enfants. Cela a un impact, non seulement sur les individus et leurs familles, mais également sur la société et les services de santé », déplore le Pr Michael Manns, président de l’UEG.
En conséquence, nombreux sont les enfants malades a être soignés dans des structures pour adultes. Or, comme le souligne le Pr Berthoud Koletzko, « les enfants ont des besoins physiques, psychologiques et sociaux complexes et ceux-ci doivent être assurés par des spécialistes pédiatriques formés ». Objectif, améliorer l’accessibilité des soins pour les enfants et les générations futures.

Pour rappel, le surpoids et l’obésité concernent près de 42 millions d’enfants de moins de cinq ans dans le monde. La santé digestive pédiatrique ne concerne qu’un fonds de recherche sur les 58 engagés par l’Union Européenne. « Les priorités doivent changer rapidement », assène le Pr Koletzo. S
elon les chiffres d’une étude du McKinsey Global Institute, réalisée en 2014, le coût de l’obésité s’élevait à 2.000 milliards de dollars à l'échelle mondiale, soit 2,8 % du PIB.

Les auteurs du rapport proposent six actions clés. Parmi elles, l’élaboration de stratégies nationales, de campagnes de santé publique, de prévention, l’amélioration des formations aux spécialistes pour comprendre les besoins physiques, psychologiques et sociaux des enfants ou encore encourager la poursuite de recherches scientifiques sur les maladies infantiles digestives.