La situation est jugée « inacceptable ». Depuis le début de la semaine, les salariés de l’entreprise Siaeag, syndical d’alimentation en eau et d’assainissement de la Guadeloupe, sont entrés en grève. Une mobilisation reconductible. Résultat, des milliers de foyers guadeloupéens se sont retrouvés privés d’eau. En tout, six villes desservies par l’entreprise sont touchées (au sud de la Grande-Terre et à l’est de la Basse-Terre), soit 30 à 40 % des abonnés et bénéficiaires en eau potable.
Les hôpitaux protégés
Une circonstance que dénonce la préfecture, considérant la situation « inacceptable ». Les salariés en grève dénoncent eux, notamment, l’irrespect d’un accord signé dernièrement, le paiement de prime de vacances etc…
Pour la préfecture, rien ne justifie la privation d’eau potable, qui touche des milliers de foyers. « Des familles, des entreprises, des établissements publics sensibles n’ont plus un accès normal à un service public absolument fondamental : cela n’est pas acceptable », affirmait la Préfecture dans un communiqué ce mercredi. Les autorités ont tenu à garantir l’acheminement d’eau potable dans les hôpitaux, cliniques et maisons de retraite. « Ils seront protégés », assure t-ils, mettant en place une cellule de crise.
Le Syndicat intercommunal d’alimentation en eau tient lui à apaiser les tensions, assurant ce jeudi matin que le retour de l’eau devrait se faire « très rapidement dans la journée pour les zones soumise à cette pénurie depuis 72h », selon Laurent Bernier, président du syndicat.