Plus de 40 000 médecins et professionnels de santé sont attendus ce week-end à Chicago pour le rendez-vous mondial de la cancérologie, l’ASCO (1).
Les 4 700 études qui seront présentées ouvriront les pistes de la prévention, de la prise en charge et du suivi des cancers pour les années à venir. L’édition 2015 avait mis en lumière la révolution des immunothérapies, le cru de cette année devrait être moins exceptionnel.
Mais l’ennemi public, lui, n’a pas changé. Avec 45 000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer du poumon reste celui qui tue le plus les hommes (21 000 décès). « Chez les femmes, note Le Parisien, il talonne le cancer du sein et emporte chaque année 9 500 victimes ».
Et, dans ce domaine, le quotidien a repéré l’étude qui devrait faire « un gros buzz » à l’ASCO 2016. Elle sera présentée lundi prochain par une équipe française de l’institut Jean-Bernard du Mans (Sarthe), conduite par le Dr Fabrice Denis. Il s’agit « d’une application numérique visant à améliorer le suivi personnalisé, à distance, des patients souffrant de cette maladie », écrit le journaliste. Un outil essentiel pour adapter au plus vite un traitement en cas de complication ou de récidive de la maladie.
L’appli, disponible sur tablette ou smartphone, permet au patient de décrire toutes les semaines et en détail l’évolution de sa maladie. Stockées sur un serveur sécurisé, les données médicales seront ensuite analysées par un logiciel. En cas d’anomalie clinique, le médecin est alerté et le patient invité à consulter. Une procédure beaucoup plus rapide que celle en vigueur avec une surveillance par scanner tous les 3 ou 6 mois.
Mais sera-t-elle aussi efficace ? Si quelques spécialistes interrogés par le journal sont encore septiques, le Dr Fabrice Denis fait valoir que, comme pour un médicament, une étude clinique sera conduite pour évaluer la pertinence de ce concept.
(1) American Society of Clinical Oncology
Première publication : le 03 juin 2016
