Près de 3000 cas suspects de fièvre jaune en Afrique de l’Ouest. Face à la flambée de cas en Angola, en RDC (République démocratique du Congo) ainsi qu’en Ouganda, le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) conclut dans un rapport que les épidémies de fièvres jaunes qui touchent les deux pays relèvent d’ « événements graves de santé publique ». Ils justifieraient « d’intensifier l’action nationale et le soutien international accru ». Cependant, l’épidémie reste encore localisée. Pour l’OMS, il n’est pas question de parler d’une urgence de santé publique de portée internationale. Néanmoins, une mobilisation sanitaire est urgente.
La fièvre jaune, maladie hémorragique virale aiguë, se transmet à l’homme par le moustique, insecte également responsable dans la propagation du virus Zika, du chikungunya et de la dengue.
325 morts en Angola
En Angola, l’OMS estiment à 2 893 le nombre de cas suspects, parmi eux près de huit cents ont été confirmés. 325 personnes seraient décédées des suites de l’infection. « Malgré de vastes campagnes de vaccination dans plusieurs provinces, la circulation du virus persiste », déplore l’OMS dans un communiqué. Au Congo, près de cinquante cas de fièvre jaune ont été détectés. 44 cas ont été importés de l’Angola. En Ouganda, 68 personnes sont suspectées d’être porteuses de la maladie dans trois régions.
Selon le ministère ougandais, « les résultats de séquençage, montrent que ces groupes ne sont pas épidémiologiquement liés à l’Angola ». Le virus est « largement concentré dans les grandes villes », explique l’OMS. Cependant, le risque de propagation reste accru dans les provinces où la vaccination se fait rare. L’OMS déplore également le manque de vaccination près des frontières, où les voyageurs et étrangers ne sont pas vaccinés.
Carré rouge : zones infectées - Carré rose : zones récemment infectées