Il ne vaut mieux pas manger du poisson pané si l'on veut vraiment manger du poisson. En effet, d'après une enquête de l'association de consommateur CLCV sur plus de 200 produits de la mer, les bâtonnets panés, surimis ou rillettes contiennent des quantités faibles de poisson. Leur composition est imprécise et souvent trop salée.
Des quantités allant du simple au triple
L'association CLCV a passé en revue 237 produits de marque nationale et de distributeurs. Le constat reste identique à celui de la dernière étude faite en 2014. Les industriels entretiennent le flou sur la composition des produits de la mer vendus en supermarché. Environ une boîte sur 10 n'indique pas clairement la composition et particulièrement la teneur en poisson.
Mais la CLCV insiste sur les progrès notables concernant l'information de la teneur en poisson dans ces produits par rapport à la dernière enquête.
Dans toutes les denrées alimentaires étudiées, les quantités de poisson peuvent varier du simple au triple. C'est le cas des soupes où la teneur peut aller de 15 % à 45 %, selon les marques. Dans le cas des plats cuisinés à base de poisson, la proportion est en moyenne de 25 % pour une portion de 100g et de 25 % pour un parmentier et une brandade. Cependant, pour ce qui est des bâtonnets de poisson pané, qui devraient atteindre des pourcentages de quantité élevés, la teneur n'est que de 56 %.
Des progrès à faire pour les enfants
L'association souligne dans son rapport que la majorité des produits sont rarement confectionnés à partir de filet de poisson, considérés comme la partie la plus tendre et goûtue. Les industriels préfèrent mélanger à la fois la chaire, les arêtes et la peau du poisson pour obtenir un broyat qui sera accompagné d'autres produits. CLCV attire aussi l'attention sur les produits où la mention « filet » est marquée sur la boite car il peut s’agir de morceaux de filet agrégés.
Résultat tout aussi accablant, les poissons panés destinés aux enfants, ayant la mention « baby » ou « kids », contiennent encore moins de poisson. D'après l'enquête, ils n'en contiendraient que 30 % et seraient sur-tout plus gras, plus salés et plus sucrés.