Pour avouer leur amour et leur engagement dans une relation devenue sérieuse, les plus pragmatiques demandent à leur partenaire de cesser de lutiner ailleurs ( autrement dit, ils souhaitent l’exclusivité de la relation), d’autres disent « je t’aime », ce qui aboutit au bout du compte à la même chose. On forme désormais un couple !
En Europe, les Suédois, les Allemands et les Italiens appartiennent plutôt à la première catégorie ( respectivement 15%,12% et 11%) (1). Les Français appartiennent plutôt à la seconde. 11% avouent leur amour avec les trois mots magiques « Je t’aime » . C’est peu direz-vous ! Mais, c’est déjà beaucoup plus que les autres Européens.
Comme l’explique la psychanalyste Sophie Cadalen, « ce passage de la fréquentation sans engagement au statut officiel de couple n’est en effet pas si "naturel". Certains s’installent sans explications dans un statut de couple, à coup de rendez-vous répétés, allant souvent de pair avec une présentation des amis, puis de la famille (cap important !). D’autres, vivent les mêmes choses – voire déjà vivent ensemble ! – mais ils auront besoin de mots et de déclarations pour être certains qu’une relation s’est engagée. Une déclaration qui peut se faire de mille et une manières, mais que le fameux « je t’aime », chez nous les Français, scelle plus que tout. »
Au bout de combien de mois ou années de vie commune est-on certain d’avoir trouvé sa « deuxième moitié d’orange » ? 27 % des Allemands affirment que c’est au bout d’un an de vie commune. Les Français sont plus patients et 17 % préfèrent même attendre 5 ans pour sauter le pas (1).
Pas de retraite en amour pour les Anglais
Selon une grande enquête britannique menée par l’Université de Manchester (3), Une bonne moitié des messieurs british et le tiers des femmes âgés de plus de 70 ans affirment continuer à être sexuellement actifs. Attention, pas à la petite semaine ! Non, beaucoup ont encore deux rapports sexuels par mois ! L’étude a également révélé que de nombreux septuagénaires et octogénaires montraient toujours de l’affection envers leurs compagnes ou leurs compagnons. 31% des hommes et 20 % des femmes échangent fréquemment des baisers et des caresses. Les Suédois ne seraient pas à plaindre non plus de ce côté-là, comme le relèvent de plus petits sondages de moindre envergure. Beaucoup d’ailleurs se remarient encore après 60 ans.
Les Belges, champions d’Europe de l’échangisme
Selon le site Planetoscope (5), près d’un Belge sur dix a déjà fréquenté un lieu échangiste (contre 6 % en moyenne dans les autres pays) . 7 % ont déjà pratiqué l’échange de partenaires entre couples (contre 4 à 6 % dans les autres pays étudiés). Ils sont aussi de loin les plus nombreux à avoir fait l’amour en présence d’autres personnes (17 %, contre 10 à 13 % dans les autres pays). Les Belges partagent avec les Britanniques la première place du podium pour la pratique de l’orgie (12 %), c'est-à-dire la forme la plus extrême de sexualité de groupe.
Les Grecs, des dieux au lit
Avec 164 rapports annuels, les Grecs sont sans contexte des dieux sous les draps (5) Les Brésiliens les talonnent de près avec une moyenne de 145 rapports sexuels par an. C’est au Japon que le désintérêt pour la chose est le plus manifeste ! Ils ne pratiquent l’amour que 48 fois par an. Et les Français dans tout ça ? Ils se hissent au 11ème rang pour la fréquence des relations sexuelles, avec 121 rapports par an. Un commentaire ? Certains diront qu’il vaut mieux faire envie que pitié, d’autres, qu’il vaut mieux faire l’amour par envie que par habitude ou par obligation.
Les Nigérians, des marathoniens de l’alcôve
Le site Planetoscope leur décerne la palme de la durée avec 24 minutes en moyenne le rapport sexuel (hors préliminaires), suivis de très près par les Grecs qui totalisent 22 minutes. Les Allemands affichent un score des plus défendables avec 18 minutes.
Et les Français ? Ils sont en avant-dernière position, juste devant l’Inde. Leur temps est estimé à 14 minutes. Voyons les choses autrement : les Français et les Indiens sont peut-être bien les moins menteurs ! Les études scientifiques françaises ou internationales penchent plutôt pour un temps d’éjaculation qui vient en trois minutes chrono chez la majorité des hommes, une fois la pénétration engagée. Temps qui peut atteindre une demi-heure avec les « petits à côtés », préliminaires, caresses, tendresse post-coïtale. Encore une fois, ce qui compte en amour, ce n’est pas la « quantité » mais la qualité.
(1) Selon l’étude de l'institut Harris Interactive et Meetic (2008),l'engagement amoureux n'est pas le même entre les pays nordiques et les pays du sud
(2) même étude Meetic
(3) publiée en janvier 2015 dans le journal américain « Archives of Sexual Behavior »,
(4) Étude réalisée par questionnaire en ligne du 29 mars au 4 avril 2014 auprès d’un échantillon de 5 249 personnes âgées de 18 à 69 ans
(5 )Etude réalisée dans 26 pays pour le fabricant de préservatifs Durex
