Les sages peuvent désormais pratiquer les interruptions volontaires de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse et vacciner les femmes enceintes et leur entourage, selon le décret publié le 5 juin au Journal Officiel et entrée en vigueur ce lundi.
Approuvées dans le cadre du projet de loi Santé, ces propositions ont été soutenues par la ministre de la Santé ,Marisol Touraine. La publication du décret entérine ces dispositions visant à étendre le champ de compétences des 22 000 sages-femmes en exercice.
Ainsi, le texte prévoit que les sages-femmes pourront pratiquer l’IVG médicamenteuse si elles justifient une pratique suffisante et régulière de cet acte dans un établissement de santé. Celle-ci devra être « attestée par le directeur de cet établissement sur justificatif présenté par le responsable médical concerné ». Elles peuvent également prescrire un arrêt de travail de 4 jours maximum, renouvelable une fois.
En outre, leur participation à la politique de vaccination se renforce. Dorénavant, « elles pourront prescrire et pratiquer les vaccinations de l'entourage, dès la grossesse de la mère et pendant la période de 8 semaines qui suit l'accouchement, conformément au calendrier des vaccinations », en plus de leur faculté à prescrire et réaliser certains vaccins chez la femme enceinte et le nouveau-né. Le décret précise que l’entourage comprend les personnes vivant au domicile de la mère et de l’enfant ainsi que celles chargées de sa garde régulière en ce lieu. Un arrêté publié prochainement fixera la liste des vaccinations concernées.