Les allergies alimentaires sont un vrai problème de santé publique : elles concerneraient 2 millions de personnes en France. Des scientifiques chinois se sont intéressés aux effets anti-allergiques et préventifs d'une algue rouge, Gracilaria lemaneiformis, contre ces allergies. L'étude a été publiée dans la revue Journal of Agricultural and Food Chemistry.
Des effets anti-allergéniques et anti-asthmatiques
Gracilaria lemaneiformis est plus connue sous le nom de « Ogonori ». Cette algue est utilisée principalement dans la cuisine japonaise, philippine ainsi que dans la cuisine hawaïenne. Les scientifiques chinois ont remarqué qu'elle était composée d'une grande quantité de polysaccharides (des molécules de glucides complexes). D'après des études antérieures, ces molécules ont des effets anti-allergéniques et anti-asthmatiques.
C'est pourquoi les chercheurs ont décidé de tester Gracilaria lemaneiformis. Ils ont pour cela pris comme modèle la souris. Ils ont formé deux groupes : le premier était constitué de rongeurs nourris normalement ; le deuxième était nourri avec Gracilaria lemaneiformis.
Les deux groupes de souris étaient allergiques à la tropomyosine, une protéine allergène que l'on retrouve dans de nombreux crustacés. Les scientifiques chinois ont ensuite donné cette protéine à manger aux souris pour enclencher le phénomène d'allergie alimentaire. Ils ont pu remarquer, plusieurs heures après, que les souris ayant mangé de l'algue rouge présentaient des symptômes moins prononcés que celles ayant mangé normalement. Ces résultats ouvrent la voie à de nouveaux traitements contre les allergies alimentaires.
Deux millions de personnes touchées
L’allergie alimentaire est un ensemble de réactions immunitaires exagérées le plus fréquemment au niveau de la peau ou du tube digestif, survenant après l’ingestion d’un aliment particulier. Cet aliment est normalement inoffensif pour l’organisme, mais peut déclencher une allergie dans certaines circonstances.
Dans ce cas, le système immunitaire de l’intestin réagit rapidement en provoquant des symptômes inflammatoires très divers. En France, l'allergie évolutive concerne 3 % de la population et 8 % des enfants auraient une allergie alimentaire. Elle toucherait 5 à 7 % des enfants âgés de moins de 15 ans.