Copie, ou plutôt information à revoir. Près d’un an après l’entrée en vigueur de la loi obligeant les commerces à informer les consommateurs de la présence d’allergènes dans les produits non emballés (1er juillet 2015), l’UFC-Que Choisir dresse un constat sévère. La réglementation est mal ou pas appliquée, relaient aujourd’hui vos quotidiens.
Pour parvenir à cette conclusion, l’association a poussé la porte de 375 commerces (boulangeries-pâtisseries, traiteurs) et restaurants. 3 sur 4 « ne respectent pas l'obligation réglementaire sur les allergènes, soit parce qu'ils ne peuvent donner qu'une information orale sans garantie de fiabilité (30 % des cas), soit parce qu'ils ne donnent aucune information (45 % des cas) », signale l’enquête qui a été menée du 12 au 16 mars derniers.
La grande distribution, elle, profite des failles du système. La plupart des magasins (87 %) respectent bien la loi, mais les informations fournies sont parcellaires ou illisibles, résument vos journaux. Les allergènes « sont ainsi le plus souvent regroupés pour l'ensemble des produits sur des affichettes de petite taille ou perdus au milieu de centaines de références », relève l’UFC.
Cette dernière demande d’ailleurs une réécriture du texte pour obliger les commerçants à prévoir des étiquettes individuelles à proximité des aliments.
L’enjeu est de taille, rappelle l’association. 6 à 9 millions de personnes en France sont intolérantes au gluten, à l’œuf, à l’arachide ou au soja et s’exposent donc à des accidents mortels s’ils en consomment.
Petite note encourageante, signale l’Union des consommateurs, quelques enseignes, comme Auchan, font des efforts d’information auprès de leurs clients et les établissements de restauration rapide se conforment la loi.
Première publication : le 7 juin 2016