Ce mardi, l’ancien premier ministre italien Silvio Berlusconi a été hospitalisé dans une clinique milanaise, rapporte l’AFP. Dimanche soir, Il Cavaliere (le cavalier) a été victime d’un malaise cardiaque. L’agence AGI s'est voulue rassurante sur son état de santé. Pour le journal italien Corriere della Sera, le premier tour des élections municipales de dimanche en Italie aurait pu entraîner un stress chez l’ancien leader du parti Forza Italia.
Pronostic vital non engagé
Le pronostic vital de l’homme d’affaire n’est pas engagé. « Son hospitalisation était déjà prévue, ses médecins voulaient lui faire faire une série de contrôles après le léger malaise de dimanche soir qui n'était ni sérieux ni préoccupant », souligne l’agence AGI. L’hôpital de San Raffaele, où a été admis Silvio Berlusconi, devrait se prononcer dans quelques jours sur l'évolution de l'état du patient.
Il y a dix ans déjà, Silvio Berlusconi, qui souffre d’insuffisance cardiaque, avait été victime d'un malaise cardiaque aux États-Unis, nécessitant la pose d’un stimulateur. En décembre dernier, son pacemaker avait dû être remplacé. L’ancien président du Conseil italien fêtera ses 80 ans en septembre prochain.
L’insuffisance cardiaque, un frein à la vie active
L’insuffisance cardiaque se déclare lorsque le cœur n’assure plus son rôle de pompe acheminant le sang aux autres organes. L’hypertension artérielle et l’infarctus du myocarde sont les principales causes de cette maladie aux conséquences lourdes, parfois invalidantes. Dans une étude présentée au Congrès 2016 de l’insuffisance cardiaque, le Dr Rasmus Roerth de l’hôpital universitaire de Copenhague (Danemark) relevait que 37 % des insuffisants cardiaques ne reprenaient pas leur travail.
Leur analyse révélait également que la première hospitalisation représentait le premier obstacle à la vie active. « Parmi les patients vivant un an après leur hospitalisation, 37 % ne sont pas retournés à leur travail, ce qui est une proportion importante. Cela confirme que l’insuffisance cardiaque réduit fortement la capacité des patients à reprendre une activité et une vie normale », indiquait l’auteur des travaux