La puberté précoce ou tardive chez le garçon serait fortement associée à une moins bonne qualité du sperme à l’âge adulte. Tel est le constat d’une étude menée par l’Université de Copenhague, qui se penche pour la première fois sur l’impact que peut avoir une puberté précoce ou tardive sur la santé reproductive de l’homme.
Pour les besoins de l’étude, 1068 jeunes hommes de 19 ans, en bonne santé, ont fourni des informations sur la survenue de leur puberté, ainsi qu’un échantillon de leur semence et de leur sang.
Testicules plus petits
Pour les aider à dater l’arrivée de leur puberté, les chercheurs leur ont demandé de préciser si la croissance de leurs testicules et de leur pénis, la mue de leur voix et la pousse de leurs poils étaient survenues avant, après ou en même temps que leurs camarades de l’époque.
Quant à la qualité de leur sperme, elle a été évaluée à travers plusieurs marqueurs (volume de liquide séminal recueilli, concentration et nombre de spermatozoïdes, pourcentage de spermatozoïdes motiles [mobiles, qui bougent] et morphologiquement normaux). Par ailleurs, les chercheurs ont mesuré les concentrations d’hormones sexuelles (LH, FSH, testostérone, SHBG, inhibine-B) dans leur sang, ainsi que la taille des testicules des sujets.
Résultat : les hommes qui ont déclaré avoir eu une puberté précoce ou tardive ont manifesté une moins bonne qualité de leur sperme et des testicules plus petits à l’âge de 19 ans, par rapport aux autres.
Plus d’IST
Par ailleurs, ceux qui ont connu une puberté précoce avaient tendance à être plus petits que les autres et à avoir un IMC (Indixe de Masse Corporelle) plus élevés. Ceux-là étaient également plus souvent des fumeurs, ou avaient été davantage exposés au tabagisme dans la période prénatale. Enfin, ils ont déclaré davantage d’IST (infections sexuellement transmissibles) comparé aux autres.
Ces résultats suggèrent ainsi que l’âge de la puberté pourrait jouer un rôle fondamental dans la santé reproductive de l’homme, concluent les auteurs, qui appellent à des investigations plus poussées sur la question.