Ce sont deux conceptions de la médecine qui s'opposent et la journée de dimanche en est l’illustration parfaite.
D’un côté, plusieurs centaines de professionnels de santé ont défilé dans les rues de Paris pour défendre les principes de la médecine libérale. En ligne de mire des manifestants, l’accord signé en octobre dernier prévoyant une modération des dépassements d’honoraires. Autre grief, la possibilité pour les mutuelles de créer des réseaux de soins. «Les médecins ne sont pas des pigeons» ou encore «les dentistes ne sont pas des moutons», scandaient les manifestants. Mais derrière les slogans, les praticiens s’accrochent aux principes de la liberté de choix du praticien et à celle de pratiquer des honoraires libres.
«Médecine libérale assassinée», d’un côté, garantie de revenus, de l’autre. Marisol Touraine souhaite, elle, assurer aux jeunes médecins qui s’installent dans les déserts médicaux un « salaire » de 4600 euros par mois. Dans l’émission "Zone interdite" sur M6 diffusée ce soir, la ministre annonce la mise en place dès 2013 de 200 postes de praticiens territoriaux de médecine générale. Les jeunes médecins devront gagner 55 000 euros par an. S'il n'y parviennent pas, la différence sera versée sur des fonds publics et ce pendant deux ans. Cette mesure sera inscrite dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale.