Son nom ne vous dit sans doute rien, et pourtant ceux qui auront utilisé le moteur de recherche Google avant de lire cet article auront pu voir le doodle du jour, à son effigie. Le 14 juin n’a pas été choisi au hasard pour être la Journée mondiale des donneurs de sang, c’est en effet le jour de la naissance de Karl Landsteiner, biologiste autrichien qui a mis au point, en 1900, le système des groupes sanguins ABO. Une découverte qui lui vaudra le prix Nobel de médecine en 1930, rappelle RTL.
Depuis, bien des poches de sang ont été collectées, et plusieurs autres systèmes de groupage sanguin ont été découverts. Si plus de 100 millions de dons de sang sont réalisés chaque année dans le monde, l’Etablissement français du sang (EFS) souligne un déséquilibre majeur : la moitié des dons seulement est collectée dans les pays à faible revenu, qui rassemblent pourtant 80 % de la population mondiale.
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Cependant, même dans les pays riches, maintenir les stocks à un niveau suffisant est toujours un enjeu majeur. « Les réserves sont basses et la situation est très fragile », alerte ainsi l’EFS dans les colonnes du Monde. Les stocks sont actuellement de 11 jours en France, ce qui est « tendu » surtout avec la coupe d’Europe de football qui devrait faire affluer près de 2,5 millions de visiteurs dans l’Hexagone. La météo a aussi eu un effet inattendu sur les réserves de sang. Les régions les plus touchées par les intempéries ont vu les dons chuter de manière significative : jusqu’à 25 % de moins dans la région Centre, la semaine du 30 mai.
Les attentats du 13 novembre ont montré que les Français étaient capables de se mobiliser pour donner leur sang. A tel point que certains centres avaient été débordés par l’afflux de donneurs au matin du 14 novembre. Sept mois plus tard, l’EFS espère sensibiliser sur le besoin de faire du don un acte citoyen qui « s’inscrive dans la durée ».
Les conditions de conservation des produits sanguins obligent à jeter régulièrement les poches non-utilisées. Les plaquettes se conservent moins d’une semaine, et les globules rouges un mois et demi environ. L’EFS se félicite cependant d’avoir un des taux de produits non-utilisés le plus bas en Europe : 0,7 %. Tant que de nouveaux procédés de conservation n’auront pas été développés, les centres devront être approvisionnés en continu pour permettre de faire face aux besoins. L’EFS espère ainsi pour ce mois de juin mobiliser 30 000 donneurs supplémentaires.