La malnutrition est le premier facteur de risque de morbidité mondial, tel est le constat fait dans le Global Nutrition Report en 2016. Ce compte rendu a été rédigé par des experts indépendants, regroupant des experts d'organisations des Nations Unis, des universitaires ou des membres de fondations à but non lucratif. La malnutrition est la conséquence d'une alimentation mal équilibrée en quantité, ou en qualité, et regroupe la sous alimentation, la suralimentation et la mauvaise assimilation. Elle peut engendrer de multiples problèmes allant de l'altération de la croissance et du développement des enfants, à la diminution de la résistance aux infections, en passant par l'obésité ou l'augmentation des maladies cardiovasculaires. Aujourd'hui, elle touche une personne sur trois dans le monde, selon ce rapport.
Nombre de personnes obèses en hausse
Le rapport sur la nutrition mondiale est le seul compte rendu annuel, indépendant et exhaustif, de l’état de la nutrition dans le monde. Il rapporte que les services de santé de nombreux pays sont engorgés a cause de deux problèmes : la sous nutrition qui provoque le retard de croissance et des anémies chez les enfants, et le nombre croissant d'adultes en surpoids. D'après les experts, la malnutrition est responsable de près de la moitié de tous les décès d'enfants de moins de cinq ans dans le monde. Les chiffres montrent que le taux de personne obèse ou en surpoids est en hausse dans toutes les régions du monde et dans presque tous les pays.
Un cout économique lourd
Du point de vue économique, 11 % du Produit Intérieur Brut (PIB) est perdu chaque année dans les pays d'Afrique et d'Asie à cause de la malnutrition. Le coût individuel est également important. En effet au États-Unis, une famille dépense un supplément de 8 % de son revenu annuel lorsqu'un de ses membres est obèse. En Chine, un diagnostic de diabète entraîne une perte de revenu annuel de 16,3 % pour les personnes atteintes.
Mais le rapport note aussi des progrès. Le nombre d'enfants de moins de 5 ans ayant un poids inférieur à la moyenne est en baisse en Afrique, en Océanie et au Ghana. En 10 ans, le taux de retard de croissance a été divisé par deux, passant de 36 % à 19 %.
Enfin les experts soulignent que l'investissement dans des campagnes de prévention est rentable : chaque dollar dépensé rapporte 16 dollars de retour sur investissement.