L’épouse du patient infecté par le virus Zika dans le Lot-et-Garonne est également contaminée, a confirmé ce mardi l’Agence régionale de santé (ARS) Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. La jeune femme enceinte aurait été infectée après son retour de Martinique il y a 15 jours. « Il s’agit d’un cas secondaire très probablement lié à une transmission sexuelle », précise l’autorité sanitaire.
A partir de maintenant, la future mère bénéficiera d’un suivi étroit par échographie pour détecter précocement une éventuelle microcéphalie, malformation congénitale provoquée par Zika.
L’ARS a également indiqué qu’une nouvelle opération de démoustication a eu lieu ce mercredi matin à leur domicile. Une première intervention a déjà eu lieu la semaine dernière dans un rayon de 200 m autour de leur habitation après que le moustique Aedes albopictus, le fameux moustique tigre, ait été identifié.
Le report du voyage recommandé
Outre la destruction de l’insecte vecteur, l’ARS rappelle que la lutte contre Zika passe par la prévention de la prolifération des moustiques. Pour cela, les habitants des zones où ils sont implantés – 30 départements métropolitains sont concernés (voire carte ci-dessous) – sont invités à bannir les sources potentielles de gîtes larvaires tels que les pots de fleurs, pneus usagés ou encore les gouttières de toit mal entretenues.
Source : Ministère des Affaires sociales et de la Santé
Les autorités demandent également aux voyageurs de se protéger contre les piqûres de moustique durant leur séjour ainsi qu’à leur retour, pour les personnes qui résident dans une zone où le moustique tigre vecteur est implanté. L’agence ajoute qu’il « est recommandé aux femmes enceintes ayant le projet de se rendre dans des régions touchées par le Zika d’envisager un report de leur voyage. Pour celles qui s’y rendraient, il est recommandé de consulter, préalablement à leur déplacement, leur médecin traitant ou leur gynécologue. »
JO de Rio : l’épidémie de Zika n’inquiète pas l’OMS
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère que le risque de propagation du virus Zika lors des Jeux Olympiques et Paralympique de Rio de Janeiro est « très faible ». Dès lors, il n’y a aucune raison pour annuler ou reporter la compétition, selon l'Agence.
Les experts de l’agence onusienne réunis ce mardi lors d’un 3ème réunion du Comité d’urgence, estiment en effet que le risque de transmission du virus sera faible car la compétition se déroule durant l’hiver, période où l’activité du moustique est faible. Un risque qui ne devrait pas être accru par l’important mouvement de population qui devrait avoir lieu, soulignent-ils.