La fièvre jaune se répand en République démocratique du Congo (RDC). Au 15 juin, 1 044 personnes auraient été infectées par ce virus transmis par le moustique, dont 71 décès, a annoncé ce jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’agence onusienne et les pays touchés par cette épidémie surveillent de près l’évolution de la situation depuis l’apparition des premiers cas en Angola en mars dernier. Parmi les milliers de cas en RDC, 61 cas ont été biologiquement confirmés, dont 53 cas importés d’Angola.
« La majorité de ces cas en RDC concernent des hommes principalement âgés de 20 à 34 ans. Cette prépondérance masculine reflète probablement le genre des travailleurs revenant d'Angola, d'où le virus actuel, transmis par les moustiques, est originaire », a ajouté l'agence onusienne.
Du côté de l’Angola, l’épidémie se poursuit. Depuis le début de l’année, 3 131 cas ont été rapportés, et 847 d’entre eux ont été confirmés en laboratoire. A ce jour, 345 personnes sont mortes. L’OMS précise que des cas suspects sont désormais recensés dans toutes les provinces du pays.
Echec des campagnes de vaccination
Pour contrer cette flambée, des campagnes de vaccination massives sont en cours en Angola et RDC, en particulier dans les zones limitrophes. Plus de 7 millions de personnes ont d’ores et déjà été vaccinées. Mais pour le moment, ces campagnes sont en échec. Le virus continue, en effet, à persister et atteint de nouvelles régions en Angola, notamment en raison « de frontières poreuses » et « d’un système de surveillance inadéquat ».
L’OMS redoute ainsi une propagation du virus à l’échelle internationale par des voyageurs non vaccinés. L’agence onusienne demande à ces derniers de veiller à se faire vacciner et à se munir de leur certificat de vaccination valable pour prouver qu'ils sont protégés contre cette maladie.