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À partir du 1er juillet

Contrôle sanitaire : un restaurant parisien sur trois bien coté

Par Léa Drouelle

Un nouveau décret impose aux établissements alimentaires d'afficher leurs notations au contrôle sanitaire. Cette mesure intervient après une enquête sévère de la CLCV publiée en février. 

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Voici une nouvelle susceptible de rassurer certains consommateurs. À partir du 1er juillet, les notes obtenues par les établissements alimentaires lors des contrôles sanitaires seront rendues publiques. Ne vous étonnez donc pas si vous apercevez de petits smileys bleus à l'entrée du restaurant à côté de chez vous. Le sourire plus ou moins large du petit visage vous indiquera l'état sanitaire de l'établissement dans lequel vous vous apprêtez à entrer.
Cette mesure a été prise dans le cadre de la loi d’avenir pour l’agriculture, dans une volonté de « mettre en transparence » les contrôles sanitaires dans les établissements de toute la filière alimentaire – du restaurant à la cantine en passant par les chaînes industrielles et les abattoirs.

Expérimentation sanitaire à Paris et à Avignon

En février 2016, une enquête de l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) publiée sur le site internet du ministère de l'agriculture révélait les résultats d'une expérimentation menée dans 15 000 restaurants parisiens et 200 restaurants à Avignon du 12 juillet au 31 décembre 2015.
Paris figure sur le banc des mauvais élèves, puisque seulement un restaurant sur trois a obtenu une bonne note : 34 % des établissements ont obtenu une attestation « très satisfaisante », 54 %, « satisfaisante », et 8 % ont reçu l’injonction d’améliorer leurs mesures d’hygiène. À Avignon, en revanche, la situation se révèle nettement plus satisfaisante, puisque 62 % ont obtenu un niveau d’hygiène « bon », 37 %, un niveau « acceptable », et 1 %, un niveau « à améliorer ».

Hausse des intoxications alimentaires

Les résultats de cette enquête intervenaient dans le contexte d'une hausse, depuis 2002, des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) déclarées en restauration commerciale. Selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), en 2013, la restauration commerciale représentait le premier lieu de TIAC (39 % contre 33 % en restauration collective et 28 % au domicile). Les trois agents pathogènes les plus fréquemment impliqués étaient Staphylococcus aureus (31 %), Bacillus cereus (23 %) et Salmonella (11 %).