Pas d’alcool pendant l’Euro et les urgences soufflent. Le 11 juin dernier, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve interdisait la vente d’alcool la veille et les jours de matchs, dans les « périmètres sensibles » : fan-zone, aux abords des stades, dans les bars, etc. Gardant en mémoire les violences survenues à Marseille en marge du match Angleterre-Russie, l’objectif de cette mesure inédite était de limiter les dégâts matériels ou encore les rixes entre supporters, souvent provoqués par une consommation excessive de boissons alcoolisées. Et cette mesure semble porter ses fruits. Car outre la baisse sensible de violences, les consultations aux urgences pour ivresse ont baissé de 15 %, entre le 14 et le 20 juin, selon l'Institut de Veille Sanitaire (InVS). Elles ont également baissé de 2 % chez les urgentistes de SOS Médecins.
L'exception bordelaise
Cependant, une augmentation « de l’activité aux urgences pour des pathologies liées à l’alcool en fin de semaine » dans la région bordelaise a été relevée par l’InVS. La semaine dernière, deux matchs – opposant l’Autriche à la Hongrie et la Belgique à l’Irlande – ont fait trembler le cœur des supporters au stade Matmut-Atlantique – le stade bordelais.
« L’activité globale dans les services d’urgence et les associations SOS médecins a été en légère diminution par rapport à la semaine précédente », note l’InVS. En dehors des baisses de consultations pour alcoolisation, les arrivées aux urgences pour traumatismes ont elles aussi baissé : 9 % de moins que la semaine précédente. De plus, l’InVS rapporte une baisse de 7 % des consultations pour malaises.