Haro sur les sucres cachés ! Le magazine 60 millions de consommateurs s’attaque aux glucides présents dans les aliments préparés industriellement. Le test, réalisé sur 192 produits différents, n’est pas rassurant à l’aube des vacances d’été. Charcuterie, biscuits apéritifs et autres sorbets consommés en période estivale sont surchargés en sucre, sirop de glucose et autres sirops de sucre.
4 morceaux par verre de cola
« Il y a sucre et sucre », résume Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs. En effet, les fruits contiennent naturellement cette substance. Mais lorsque les aliments sont préparés industriellement, les fabricants peuvent en ajouter. L’objectif est de leur donner plus de goût, de croustillance et de couleur.
Sauf que les produits examinés par le magazine font exploser les compteurs. Rayon boissons, le résultat est particulièrement inquiétant. Le contenu sucré des colas est bien connu : un verre apporte l’équivalent de 4 morceaux de sucre raffiné. Les formes allégées à la stévia ne sont pas épargnées, puisque le goût amer doit être atténué. Mais les nectars multi-fruits sont aussi concentrés. Boissons gazeuses au citron, limonades et autres boissons aux fruits ne s’en sortent pas mieux. Seuls les thés glacés ont un bilan glycémique moins chargé.
Du côté solide, les conclusions ne sont pas plus positives, particulièrement dans les pizzas. Seules les « quatre fromages », moins sucrées mais plus grasses, se montrent raisonnables. Mais les autres recettes contribuent à 20 % des apports recommandés. Crackers et cacahuètes écopent aussi d’un carton rouge : ils contiennent 4 à 5 grammes de sucre par dose de 100 grammes.
Des sauces pas si allégées
Les repas d’été risquent de ne pas améliorer le bilan : carottes râpées et céleri rémoulade contiennent 1 à 1,5 morceau pour une portion de 200 grammes. Ce ne sont pas les sauces allégées qui sauveront les consommateurs. Elles contiennent moins de graisses mais plus de sucres. La mayonnaise allégée contient par exemple 5,75 fois plus de sucre que les produits traditionnels.
En consommant quelques portions de différents produits industriels, la limite de 50 grammes est vite atteinte, si ce n’est dépassée. Pour Thomas Laurenceau, « tous ces sucres que nous consommons sans le savoir contribuent largement au risque d’overdose, contre lequel l’Organisation Mondiale de la Santé nous met en garde. » L’OMS recommande en effet de limiter leur quantité à 10 % de l’apport énergétique total. Mais au vu des noms attribués aux sucres ajoutés, le tri semble bien difficile : maltose, sirop de glucose-fructose et autres dextroses ne sont pas toujours identifiables au premier coup d’œil.