Comme un air de vengeance parmi les rangs de la police municipale. Une fuite massive de données de santé émanant de la Mutualité générale de la police a été détectée. Des informations concernant quelque 112 000 policiers et leurs proches ont été dévoilées sur Internet. A l’origine de cette bévue : un employé d’une société sous-traitante de la mutualité, qui aurait agi par esprit de représailles.
Les faits, relatés par RTL, se sont déroulés au début du mois de juin. Un employé d'une agence située à Limoges aurait décidé de copier le fichier des adhérents et de les télécharger sur le « cloud » de Google.
Sécurité des données
Sur cette plateforme de stockage des données personnelles, un simple mot de passe suffit pour enregistrer ses documents, puis y accéder partout. Si ces données ne sont pas directement accessibles, elles se retrouvent particulièrement vulnérables sur ce support.
L’homme aurait agi à la suite d’un différend professionnel ; en effet, il avait engagé une procédure contre son employeur aux Prud'hommes pour le non versement d'une prime.
La police se montre plutôt sereine face à l’événement et invite à ne pas s’emballer. Toutefois, il est à noter que la Mutualité a mis plus de trois semaines à se rendre compte de la fuite. Des questions émergent sur la sécurité qui entoure ces données.
Une enquête pour "détournement de données sensibles" a été ouverte le 23 juin après le dépôt de plainte de la présidente de la mutuelle au commissariat de Toulouse.