Une étude publiée dans la revue Nature, et relayée par La Dépêche, apporte de nouveaux espoirs dans la lutte contre le virus Zika. Des chercheurs de l'université Harvard ont développé non pas un, mais deux vaccins, dont les tests chez la souris s'avèrent concluants. Une seule injection a suffi à protéger les animaux contre le virus.
En un peu plus d'un an, Zika est devenu un véritable problème de santé publique dans de nombreux pays. Si le continent américain paie le plus lourd tribut, le dernier point épidémiologique de l'Institut national de veille sanitaire (InVS) indiquait que le nombre de cas importés dans l'Hexagone continue d'augmenter. Dans les départements français d'Amérique, le nombre d'infections frôle les 60 000.
Souvent asymptomatique, l'infection par le virus Zika reste bénigne dans la plupart des cas. Mais le virus, transmis par les moustiques, représente un réel danger pour les femmes enceintes. Des milliers de cas de microcéphalie ont déjà été rapportés dans le monde. Et les conséquences pour la santé des enfants touchés sont très lourdes. Le développement d'un vaccin est donc primordial pour protéger les femmes en âge de procréer dans les pays où le virus pourrait s'établir sur le long terme.
Pour Dan Barouch, chercheur à l'université Harvard et responsable de cette étude, il s'agit là de la première démonstration d'une protection contre le virus zika obtenue avec un vaccin sur l'animal. Les scientifiques, s'ils sont optimistes, restent prudents. La durée de la protection conférée par le vaccin reste ainsi à déterminer. Et dans le meilleur des cas, ces vaccins nécessiteront plusieurs années avant d'être disponibles pour l'homme.
Actuellement, rappelle La Dépêche, 60 laboratoires et agences nationales de recherche travaillent sur des vaccins. 18 vaccins ciblent les femmes en âge de procréer.