La fièvre jaune continue de faire des victimes en Angola, épicentre de l’épidémie, et en République démocratique du Congo (RDC). En cette fin juin, 3 464 cas suspects ont été rapportés aux autorités sanitaires angolaises dans toutes les provinces du pays, dont 868 cas confirmés. Depuis janvier, 353 personnes ont succombé à cette maladie infectieuse transmise par le moustique Aedes.
Le bilan s’aggrave également en RDC, où l’épidémie a été déclarée dans 3 provinces par le ministre de la Santé la semaine dernière. Dans ce pays voisin de l’Angola, 1 307 personnes auraient été infectées, dont 68 cas confirmés. Parmi ces derniers, plus de 80 % sont importés d’Angola. Les autorités congolaises ont également recensé 75 décès.
Pour contrer cette flambée, des campagnes de vaccination massives sont en cours en Angola et RDC, en particulier dans les zones limitrophes. Depuis le 11 juin, plus de 2,3 millions de doses de vaccin ont été distribuées à 12 districts angolais et plus de 8 millions de personnes ont d’ores et déjà été vaccinées.
Une propagation internationale redoutée
Mais pour le moment, ces campagnes sont en échec. Le virus continue, en effet, à persister et atteint de nouvelles régions en Angola, notamment en raison « de frontières poreuses » et « d’un système de surveillance inadéquat », a déploré l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La propagation du virus à l’échelle internationale par des voyageurs non vaccinés est donc devenue une crainte pour l’agence onusienne. Elle demande ainsi à ces derniers de veiller à se faire vacciner et à se munir de leur certificat de vaccination valable pour prouver qu'ils sont protégés contre cette maladie.