Grandir sans père, grandir sans repère ? Une étude du l’université de Cambridge montre qu’il ne s’agit que d’une idée reçue. Qu’ils grandissent entre un père et une mère ou en famille monoparentale, les enfants se développent bien.
Pour arriver à ces résultats, les chercheurs du Centre de recherche sur la famille ont évalué l’état psychologique d’enfants de 4 à 9 ans conçus par donneurs. Ils ont interrogé les mères de ces enfants sur leur niveau de stress et sur la capacité d’adaptation de leurs enfants. Pas de différence significative entre les deux types de familles.
Ces travaux ont toutefois mis en évidence que les difficultés financières, plus présentes chez les mères isolées, étaient corrélées à des problèmes d’adaptation des enfants.
Développer la relation parent-enfant
L’absence de père ne semble pas affecter les enfants de familles monoparentales : les mères rapportent que les sentiments de leurs enfants à ce propos sont neutres (39 %) ou mixtes (28 %). C’est aussi un sujet de conversation fréquemment abordé dès que les enfants ont l’âge de comprendre ce que cela implique pour leur vie de famille.
Les enfants élevés uniquement par leur mère sont 89 % à ne souhaiter aucun changement ou des changements mineurs dans leurs conditions familiales. Ils sont six sur dix à aller à l’école avec plaisir et tous déclarent avoir au moins un ami. La moitié en a même cinq ou plus. Ils ne pâtissent pas non plus socialement de leur situation : 63 % d’entre eux n’ont jamais subi de moqueries, ou seulement sans importance.
Se développer dans une famille monoparentale ne semble donc pas avoir de conséquences délétères sur l’épanouissement de l’enfant. La clé réside plutôt dans une éducation de qualité et des relations parent-enfant positives.
Cela confirme les précédentes recherches sur les éléments déterminants dans le développement des enfants.