Se protéger des effets du soleil passe maintenant souvent par une préparation : compléments alimentaires ou bronzage artificiel en premier lieu. Mais ces méthodes ne protègent pas de la même façon, et contribuent elles aussi à l’apparition de cancers de la peau. Deux tiers d’entre eux sont dus à une exposition solaire trop importante. L’Institut National pour le Cancer (INCa) combat les idées reçues et rappelle sur son site les bons réflexes.
L’INCa souligne que ni l’autobronzant – constitué uniquement d’agents colorants –, ni les compléments alimentaires, ni les séances d’UV ne protègent du soleil. Le bronzage lui-même n’est pas un gage de sécurité. La peau secrète de la mélanine qui la rend plus foncée n’arrête pas la totalité des rayons ultraviolets (UV).
Un bronzage partiel qui ne protège pas
Les plus dangereux sont les UVA, qui traversent la peau en profondeur et provoquent un vieillissement prématuré : relâchement cutané, rides... Ces rayons sont majoritaires dans les cabines de bronzage artificiel, rendant cette pratique particulièrement cancérigène. Plusieurs études ont montré une élévation du risque de cancer à partir d’une séance par mois. Le bronzage obtenu est également moins protecteur que le bronzage naturel, car la peau ne s’épaissit pas. Il peut même créer un faux sentiment de sécurité amenant à des conduites à risque.
Les bénéfices de cette pratique sont donc surtout esthétiques. L’allié phare de l’été reste la crème solaire, à appliquer abondamment toutes les deux heures et après chaque baignade. L’INCa rappelle également que la meilleure façon de se prémunir du soleil est de porter des vêtements légers, mais couvrants.
Retrouvez l'émission L'invité santé avec le Dr Claudine Blanchet-Bardon,
syndicat national des dermatologues-vénéréologues
diffusée le 26 mai 2016