Des hydrocarbures, voilà ce que Foodwatch a trouvé dans plusieurs produits chocolatés. L’association allemande a pour but de défendre les droits des consommateurs. Elle pointe notamment trois produits parmi les 20 testés. Les barres chocolatées Kinder ainsi que d’autres produits des marques Lindt et Rübezahl sont mis en cause pour des niveaux dangereux d’hydrocarbures.
Deux types d’huiles se retrouvent dans les produits. D’un côté, les hydrocarbures saturés, qui peuvent s’accumuler dans le corps et endommager durablement les organes. Leurs effets se font particulièrement ressentir chez les adultes. De l’autre, les huiles minérales aromatiques. Toutes deux sont connues pour agir comme des cancérogènes et ont des effets délétères sur le génome humain.
Pour expliquer la présence de ces substances dans ces produits alimentaires, Foodwatch propose plusieurs explications. Les huiles minérales pourraient provenir du chocolat lui-même, des emballages, ou des machines de fabrication. Les emballages conçus à partir de papier recyclé sont particulièrement mis en cause : leurs couleurs contiennent des hydrocarbures minéraux et 250 substances chimiques qui peuvent passer dans les aliments.
Limiter légalement le taux d’hydrocarbures
Les deux huiles décriées ont aussi été retrouvées dans des chocolats de Pâques et des calendriers de l’Avent. L’association a demandé aux industriels de retirer leurs produits du marché. Les producteurs ont répondu qu’ils n’enfreignaient aucune loi. Le ministère de l’Alimentation allemand a quant à lui reconnu qu’il y avait un problème.
Foodwatch réclame donc de limiter strictement la proportion d’huiles minérales saturées et d’appliquer une tolérance zéro pour les hydrocarbures aromatiques les plus fréquemment utilisés.
Le groupement avait déjà alerté l’opinion en 2015 sur la présence d’hydrocarbures dans d’autres produits. Parmi les 120 testés (pâtes, riz, couscous…), six aliments sur dix contenaient ces hydrocarbures aromatiques. Johannes Heeg, membre de l’association, a confié à la RTBF : « Nous testons les produits, nous informons le public qu’il ne faut plus acheter ces produits jusqu’à ce que le producteur ait résolu le problème ». Selon lui, « la seule option, c’est la pression publique ».