Il a été classé cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CICR) et ils sont nombreux à réclamer son interdiction. Depuis plusieurs mois, le Diesel est devenu l’ennemi public n°1 dans la lutte contre la pollution atmosphérique. Faut-il en avoir peur ? , demande Martine Perez dans le Figaro. Ces particules de petite taille, explique la journaliste, peuvent atteindre les alvéoles du poumon. « Elles ont été incriminées pour leur rôle dans l’asthme, le cancer du poumon, les maladies cardiovasculaires, la mortalité générale.
Un avis de l’Académie de médecine nuance cette charge collective. Depuis 2011, explique l’auteur de ce travail, le Pr Michel Aubier, pneumologue, tous les véhicules à moteur Diesel sont équipés de filtres à particules très efficaces. Mais surtout, remarque le chef de service de pneumologie de l’hôpital Bichat, « le problème actuel est celui d’une diminution de la pollution liée aux transports dans sa globalité plutôt qu’une focalisation sur les émissions de moteur Diesel ».
Pourtant, plus de 6000 études ont été consacrées à ce sujet, fait remarquer la journaliste. Il en ressort un faible risque relatif (1,2) de cancer du poumon pour des personnes ayant une exposition professionnelle comme les garagistes ou les conducteurs de camion. De plus, selon le Pr Aubier, la majorité de ces études comparent des personnes plus ou moins proches de zones de fortes circulations. « Les particules Diesel, analyse le spécialiste, comme d’autres particules fines peuvent êtres responsables d’irritation bronchiques ».
D’ailleurs, si la pollution de l’air a été largement incriminée dans la prévalence de l’asthme et des allergies, les causes exactes ne sont pas réellement déterminées. Pour le Pr Aubier, la pollution serait un facteur aggravant et non causal. « D'autres paramètres, comme l'excès d'hygiène, la vaccination et l'usage excessif d'antibiotiques, sont également évoqués », ajoute le quotidien.
